Mali: soutien à une candidature du président Keïta

Afriquinfos
3 Min de Lecture

Bamako (© 2018 Afriquinfos) –Une centaine d’associations de la majorité au Mali ont apporté samedi à Bamako leur soutien à une candidature du président Ibrahim Boubacar Keïta à l’élection du 29 juillet.

« Il y a plus d’une centaine d’associations et de clubs de soutien qui ont décidé d’annoncer sa candidature et de le soutenir », a déclaré à la presse Ousmane Kola Daou, membre du Rassemblement pour le Mali (RPM), le parti de M. Keïta, qui ne s’est pas encore déclaré.

« Nous allons bientôt investir IBK (initiales de M. Keïta, NDLR) candidat. Nous allons aussi payer sa caution », a précisé M. Daou, un des responsables du directoire des associations et clubs de soutien au chef de l’Etat.

Ce rassemblement se tient au lendemain du lancement officiel du mouvement « Transformons le Mali », qui se définit comme « une forme de troisième voie qui n’est ni un parti politique, ni un énième mouvement citoyen ».

- Advertisement -

Le coordinateur de ce nouveau mouvement, Mahamadou Camara, ancien ministre de la Communication du président Keïta, a démenti tout alignement avec lui.

« Le mouvement n’est pas du tout un mouvement pour soutenir la candidature d’IBK comme certains le pensent », a assuré M. Camara à l’AFP, le décrivant comme une « association catalyseur d’énergies au service du pays ».

« C’est un regroupement de jeunes Maliens qui vivent au Mali et de la diaspora. Le Mali a une force latente, c’est sa jeunesse. Elle ne trouve pas de réceptacle au niveau des partis politiques, ni au niveau de la société civile », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, lors d’une rencontre samedi à Bamako avec des associations de jeunesse, le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga a réaffirmé que le scrutin aurait lieu à la date prévue.

« Ceux qui veulent le pouvoir sans aller aux élections n’ont qu’à le savoir », a-t-il lancé à l’intention de l’opposition, au cas où celle-ci envisagerait un boycott pour obtenir un report du scrutin.

« Même si le président IBK est le seul candidat, il y aura élection », a-t-il insisté.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques.

Vignikpo Akpéné