Les Sénégalais élisent leurs députés malgré des problèmes d’organisation

Afriquinfos
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Dakar (© Afriquinfos 2017)- Les Sénégalais votaient dimanche malgré des problèmes d’organisation pour un scrutin législatif test à 18 mois de la présidentielle.

Face à la majorité du président Macky Sall, l’opposition avance divisée, avec comme principales têtes de liste son prédécesseur, le nonagénaire Abdoulaye Wade, et le maire de Dakar, Khalifa Sall, en détention préventive pour détournement de fonds présumé.

Plus de 6,2 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes dans près de 14.000 bureaux répartis dans le pays et dans huit « départements de l’étranger » pour la diaspora, qui sera représentée pour la première fois par 15 députés sur 165.

Les bureaux devaient être ouverts de 08H00 à 18H00 (locales et GMT), les premiers résultats de ce scrutin à un tour étant attendus dans la nuit de dimanche à lundi.

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L’ouverture de nombreux bureaux a pris du retard. Dans certains centres, il a fallu nettoyer les lieux après les violents orages qui ont touché dans la nuit le pays.

Dans d’autres, l’ensemble des bulletins des très nombreuses listes –47, un record– n’avait pas été acheminé à temps, selon les médias locaux, alors que de nombreux Sénégalais s’étaient rendus dans les bureaux de vote dès 07H00.

Mais ce sont les problèmes liés aux listes d’électeurs et à la distribution des cartes d’identité biométriques permettant aux citoyens de voter, dont plusieurs centaines de milliers n’ont pas été fournies à temps, qui gênaient le plus les opérations.

« Je rentre chez moi. J’ai fait plusieurs bureaux de vote. Mon nom n’est nulle part. Pourtant j’ai l’habitude de voter ici », expliquait, dépité, Souleye Tine, après avoir consulté plusieurs listes d’électeurs dans un centre de vote de la Médina, un quartier populaire de Dakar.

Saisi par le chef de l’Etat, le Conseil constitutionnel a autorisé in extremis le vote avec le récépissé de dépôt de demande de carte d’électeur, accompagné d’une pièce d’identité.

A la Médina, Mamadou Kadame a bien son ancienne carte d’électeur, mais aucune pièce d’identité. Il ne pourra pas voter. Tout comme Birame Ndour, dont le nom ne figure pas sur les listes.

AFP