La Côte d’Ivoire mène-t-elle une lutte frelatée contre la corruption ?

Afriquinfos
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Abidjan (© Afriquinfos 2017)- Des inquiétudes commencent par naître concernant  le fonctionnement de laHaute Autorité pour la Bonne Gouvernance dont –dispose la Côte d’Ivoire.

Son rôle est mis en cause dans la mesure où les déclarations obligatoires de patrimoine pour les gouvernants restent totalement secrètes. A quoi bon faire une déclaration si l’information n’est pas mise à la disposition des journalistes et de la société civile pour qu’ils puissent jouer leur rôle de contrôle ? Pire, ce secret renforce le pouvoir du Président de la république qui peut utiliser ces informations comme objet de chantage. Bref, cette opacité n’est pas favorable à la bonne gouvernance. La corruption risque avoir la vie longue en Côte d’Ivoire.

Dans la lutte contre la corruption, le suivi et le contrôle des patrimoines des gouvernants sont indispensables. D’où l’instauration de la déclaration de patrimoine à laquelle doivent se soumettre le Président de la République, les chefs et les présidents des institutions, les membres du gouvernement, les personnalités élues, les gouverneurs et vice-gouverneurs de district, les membres de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance ou toute autre personne agissant pour le compte de l’Etat et utilisant, dans le cadre de ses fonctions, les moyens financiers de l’Etat. (Article 5 de l’ordonnance n°2013-660 du 20 septembre 2013 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption). Ces déclarations de patrimoines peuvent-elles être un moyen efficace de lutte contre la corruption ?

pour information, le président de cette Haute autorité est nommé par le président de la république.

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