Gambie : le Trésor américain sanctionne l’ex-président Yahya Jameh

Afriquinfos
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  1. Jammeh vient d’être épinglé par des sanctions américaines. Il a été accusé par le département du Trésor américain en raison des « graves violations des droits de l’homme et de corruption » observées sous son régime. Le dictateur aux commandes de la Gambie de 1994 à 2017 est par ailleurs accusé d’avoir créé un système de détournement massif à son seul profit, « pillant les coffres et siphonnant les fonds de l’Etat ».

Dans un communiqué signé par l’administration Trump et publié jeudi 21 décembre, celle-ci a pris la décision de geler et de saisir tous ses comptes bancaires et tous les biens du président Yahya Jammeh aux États-Unis. Douze sociétés « liées » à Yahya Jammeh, dans des domaines allant de la construction à l’assurance en passant par l’agriculture, sont également ciblées. Ces sanctions font écho à celles prises par le ministre gambien de la justice, qui accuse l’ex-chef de l’Etat d’avoir détourné au moins 50 millions de dollars (environ 42 millions en euros) de fonds publics.

Pour mieux justifier ces sanctions, le Trésor américain pointe l’existence des « junglers », des milices violentes et répressives qui ne répondaient qu’au président gambien. Il les utilisa durant des années pour « menacer, terroriser et tuer toutes personnes qu’il considérait comme une menace ». Sous son règne, ces milices ont assassiné « un chef religieux local, des journalistes, des membres de l’opposition politique et d’anciens membres du gouvernement, entre autres ».

Par ailleurs, l’administration américaine a imposé des sanctions à Yankuba Badjie, l’ancien patron de l’Agence nationale de renseignement, l’un des principaux outils de répression sous la présidence Jammeh.

I.N

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