Ouagadougou (© 2021 Afriquinfos) – Changement de direction à la Commission électorale nationale indépendante du Burkina Faso. Élysée Ouédraogo a pris la succession de Newton Ahmed Barry. Le nouveau président de la CENI, peut commencer son exercice en s’inspirant du travail fait par son prédécesseur ces cinq dernières années.
Selon le président sortant de la CENI, malgré un contexte sécuritaire pas très évident, le modèle démocratique burkinabé est au beau fixe et la crédibilité et les acquis de sa Commission électorale en témoignent. Newton Ahmed Barry en présentant le bilan de ses cinq années à la tête de la Commission, s’est notamment félicité de son « héritage » : une CENI qui a « maintenue et renforcé la tradition des élections où les vaincus félicitent le vainqueur ». « Après les résultats du double scrutin du 22 novembre, tous les challengers du président Roch Kaboré, sont allés le féliciter. Mieux, nous avons pour la première fois, vu un challenger farouche rejoindre le vainqueur et sa majorité », relate-t-il.
Sur la gestion financière, Newton Ahmed Barry trouve motif à satisfaction. Sous sa présidence, l’institution a notamment réduit le coût des opérations électorales. Jusque-là, rien que les opérations d’enrôlements pouvaient coûter 33 milliards, là où l’opération électorale en elle-même n’a coûté que 21 milliards. Pour lui, « il est possible d’enrôler à zéro franc, si nous le voulons bien » car son équipe et lui ont « pu construire un mécanisme à 300 millions de francs » avec de « jeunes informaticiens Burkinabè ».« En 2016, nous avions hérité de 70 millions de carburant. Nous vous laissons aujourd’hui 350 millions de carburant. Soit 5 fois plus que ce nous avons hérité », a-t-il soutenu devant la nouvelle équipe de la CENI. L’équipe sortante de la CENI laisse également à ses successeurs des ressources financières de fonctionnement d’un coût de 275 millions F CFA, hors budget et une mutuelle des travailleurs dynamisée avec une somme de 4 millions de francs CFA.
Pour le nouveau président de la CENI Elysée Ouédraogo, on peut dire que le travail a déjà été mâché et que son équipe et lui, n’auront qu’à surfer sur les acquis de l’équipe sortante.
S.B.
