Covid-19 en Afrique : Faure Gnassingbé insiste sur la protection sociale des populations

Afriquinfos Editeur
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Faure Gnassingbé insiste sur la protection sociale
Faure Gnassingbé, Président du Togo (photo, AFP)

Faure Gnassingbé insiste sur la protection sociale | Le président togolais, Faure Gnassingbé comme bon nombre de ses homologues à travers le monde, a pris un ensemble de mesures urgentes pour stopper la propagation du Covid-19 dans son pays. Dans une tribune publiée dans le Financial Times, le Chef d’Etat togolais est revenu sur ces mesures qui doivent selon lui, dans le contexte africain, être soutenues par des mesures de protection sociale pour les couches les plus vulnérables.   

Pour Faure Gnassingbé, aucune riposte contre la pandémie du Covid-19 en termes de protection de la santé publique, ne saurait être efficace en Afrique sans protection sociale. « Avec autant de ménages vulnérables à faible revenu et de travailleurs informels, forcer les gens à rester à la maison ne fera que créer un certaine pauvreté » écrit le Président togolais.

Faure Gnassingbé insiste sur la protection sociale : Investissements lents

Si l’Afrique a déjà fait face à de nombreuses épidémies notamment Zika ou Ebola, « la nature insaisissable du coronavirus sape toutes les affirmations que nous avons faites pour progresser dans l’amélioration de nos systèmes de santé », ajoute-t-il en reconnaissant que les investissements visant à accroître la capacité et l’accès ont été lents et qu’il reste beaucoup à faire.

Dans un tel contexte, Faure Gnassingbé craint, qu’une augmentation du nombre de contaminations sur le continent ne sature autant les hôpitaux mais aussi les morgues et les cimetières. Aussi, exhorte-il ses pairs africains à  maintenir en plus des mesures déjà prises, celle de distance physique, d’intensifier  l’action de santé publique et resserrer les restrictions de voyage qui devraient être accompagnées « rapidement de programme sociaux pour protéger des millions de nos concitoyens ».

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Aussi, face à un grand nombre de travailleurs africains (petits agriculteurs, vendeurs de nourriture de rue, récupérateurs de déchets, opérateurs de transport ou marchands nomades), 85% selon Faure Gnassingbé, qui travaillent dans le secteur informel, « le moyen le plus efficace de leur venir en aide est le transfert d’argent ». Une aide rapide, fiable et qui limite les risques de propagation du coronavirus en allant directement aux bénéficiaires sans qu’il y ait eu de contact physique.

Le président togolais, évoque alors le programme Novissi lancé il y a quelques jours dans son pays.  Un système de filet de sécurité sociale via le transfert monétaire conçu pour soutenir tous les travailleurs informels togolais dont les revenus sont perturbés par la réponse au Covid-19. « Les travailleurs informels âgés de 18 ans ou plus dont les revenus ont été affectés par la crise et qui peuvent prouver leur identité avec une carte de vote valide recevront une subvention de l’État représentant au moins 30 pour cent du salaire minimum », a expliqué Faure Gnassingbé qui ajoute que cette initiative vient en complément à la suppression des frais d’eau et d’électricité pour les plus vulnérables.

Des mesures sociales qui vont inévitablement se faire ressentir sur les finances nationales.  Faure Gnassingbé en appelle donc au « soutien des donateurs internationaux, des partenaires au développement, des philanthropes, des amis de l’Afrique et, surtout, des diasporas nationales ».  Le but indique-t-il  « est de nous empêcher de perdre tous les gains que nous avons réalisés dans la réduction de la pauvreté et d’atteindre les objectifs de développement durable de l’ONU ».

Boniface T.

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