Candidature de Gbagbo pour 2025: L’exécutif ivoirien s’en tient à la loi sans évoquer la piste d’amnistie

Afriquinfos Editeur
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Abidjan (© 2024 Afriquinfos)- La réaction du gouvernement ivoirien ne s’est pas fait attendre suite à la dernière annonce de l’ex-président. L’exécutif soutient qu’il revient à la Commission électorale indépendante (CEI) de se prononcer sur la question de la désignation de l’ex-président Laurent du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), à la présidentielle 2025.

«C’est une question interne au PPA-CI. Ce n’est pas au gouvernement de se prononcer sur les questions électorales. Il y a une Commission électorale indépendante qui existe. C’est elle qui se prononcera sur l’intention de candidature de M. Laurent Gbagbo», a réagi Le ministre ivoirien de la Communication, Amadou Coulibaly à l’issue du compte rendu du conseil des ministres, rapporte l’Agence ivoirienne de presse (AIP).

Samedi dernier, le comité central du PPA-CI a décidé, suite à une réunion tenue, que Laurent Gbagbo soit son candidat pour les élections présidentielles d’octobre 2025.

Pourtant inéligible, l’ex-président (2000-2011) a « accepté d’être le candidat du PPA-CI (Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire) à l’élection présidentielle de 2025 », selon sa formation politique à l’issue d’une réunion de son comité central.

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Laurent Gbagbo est acquitté par la justice internationale de crimes contre l’humanité commis lors de la sanglante crise post-électorale de 2010-2011. Il a été gracié en 2022 par Alassane Ouattara, mais pas amnistié. Si la grâce permet au condamné de ne pas devoir purger sa peine, elle ne l’annule pas contrairement à l’amnistie. Et une personne condamnée ne peut pas se présenter à une élection.

Gbagbo avait été condamné en 2018 dans son pays à 20 ans de prison pour le « braquage »  de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 2011.

Le PPA-CI dit prévoir un « congrès extraordinaire pour la désignation formelle » de Laurent Gbagbo comme candidat et annonce que la « priorité » du parti est « désormais accordée à l’élection présidentielle et aux autres échéances électorales de 2025 ». Il souhaite également obtenir « la réinscription du nom » de Laurent Gbagbo sur la liste électorale.

De son côté, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), premier parti d’opposition, a élu en décembre un nouveau président, Tidjane Thiam. Ni lui, ni Alassane Ouattara ne se sont encore prononcés sur leur éventuelle candidature à la présidentielle.

V.A.