Burkina Faso: La gestion d’Isaac Zida à la barre

Afriquinfos
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Depuis son départ du gouvernement, M. Zida, qui est accusé de corruption dans un rapport officiel, est parti vivre au Canada auprès de sa famille qui s’y était rendue, alors qu’il était en fonction. «Nous avons donné une autorisation d’absence au Premier ministre (Isaac) Zida qui est expirée depuis le 19 février», a indiqué M. Kaboré, interrogé par la presse à son retour d’un sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

  1. Kaboré a même menacé M. Zida de considérer son absence comme une «désertion», sans toutefois lui fixer d’ultimatum pour rentrer. «J’ai toujours rappelé (…) qu’il était forcément indispensable et obligatoire qu’il (M. Zida) rentre parce que quand on assume des responsabilités à un certain niveau, on a un devoir de rendre compte, un devoir d’explications», a ajouté le chef de l’Etat à propos de M. Zida.

Lumière sur un passé trouble ?

Depuis la fin de la transition, un rapport officiel de l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) accuse M. Zida de détournements d’argent public et d’enrichissement illicite. Plusieurs éléments du rapport de l’ASCE-LC publiés par la presse locale indiquent qu’il a puisé dans les caisses publiques pour célébrer son cinquantième anniversaire et que des millions de francs CFA sortaient de la Primature par «simple décharge».

Il lui est également reproché de s’être octroyé avec certains de ses ministres, en violation de la Constitution, plusieurs milliers de mètres carrés de terrain dans le quartier chic de Ouaga-2000, dans le sud de la capitale, à des prix réduits.

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Isaac Zida, ancien numéro 2 du Régiment de sécurité présidentielle, ex garde prétorienne du président Blaise Compaoré, est arrivé au devant de la scène politique au Burkina Faso le 1er novembre 2014, au lendemain de la chute de M. Compaoré, chassé par la rue après 27 ans de règne.

VIGNIKPO AKPENE