Conakry (© 2021 Afriquinfos) – Alors que les précédentes flambées et des cas sporadiques de la maladie à virus de Marburg, qui appartient à la même famille que le virus responsable de la maladie à virus Ebola, ont été détectés en Afrique du Sud, en Angola, au Kenya ou encore en RDC, c’est la première fois que le virus est signalé en Afrique de l’Ouest, dans le sud de la Guinée. L’OMS qui a déjà dépêché une équipe d’experts sur le terrain, travaille avec les autorités sanitaires locales pour contenir la maladie et prévenir d’éventuels cas.
Face à ce qui est une première mondiale, l’OMS n’a pas perdu de temps pour mener la riposte. Une équipe de 10 experts, dont des épidémiologistes et des socio-anthropologues, s’est dépêchée dans la préfecture de Guéckédou, au sud de la Guinée, où a été détectée le tout premier cas de maladie à virus de Marburg en Afrique de l’Ouest. Parallèlement à une enquête qui est menée, l’équipe de l’OMS en appui aux autorités sanitaires nationales, intensifie les interventions d’urgence allant notamment de l’évaluation des risques à la surveillance de la maladie, la mobilisation communautaire et le dépistage, les soins cliniques, la lutte anti-infectieuse et la fourniture d’un appui logistique. La surveillance transfrontalière a été renforcée afin de rapidement détecter un cas éventuel.
Le Directeur Général de l’OMS, Tedros Adhanon Gebreyesus a relevé la necessité de mettre en œuvre «un effort concerté pour prévenir la transmission et protéger les communautés». «Nous saluons la vigilance et l’action d’investigation rapide des agents de santé guinéens. Pour éviter que la propagation du virus de Marburg n’atteigne un rythme fulgurant, nous devons l’enrayer dès maintenant», a indiqué pour sa part, Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. «Nous travaillons avec les autorités sanitaires locales afin de mettre en œuvre une riposte rapide basée sur l’expérience et l’expertise acquises par la Guinée dans le cadre de la gestion de l’épidémie de la maladie à virus Ebola, qui se transmet de manière similaire», a-t-elle ajouté.
La maladie à virus de Marburg se transmet à l’homme par les chauves-souris frugivores et se propage dans l’espèce humaine par contact direct avec les fluides corporels des personnes infectées, ou avec les surfaces et les matériaux, selon l’OMS. La maladie commence de façon soudaine, avec une forte fièvre, des céphalées intenses et un éventuel malaise. Le taux de létalité varie de 24ù à 88% selon la souche virale et la gestion des cas. D’où l’alerte de l’OMS pour enrayer au plus vite le virus en Guinée et stopper sa propagation.
Boniface T.
