Tunisie: Un climat d’investissement rassurant malgré les difficultés de 2011

Afriquinfos Editeur
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Malgré ces indicateurs, "le climat d'affaire et d'investissement ainsi que les conditions de production au sein des entreprises implantées en Tunisie ne cessent de revenir à l'ordre et de s'améliorer remarquablement de nature à rassurer les investisseurs tunisiens et étrangers", a estimé M. Zekri.

Exception faite pour le secteur des Services où les investissements étrangers durant 2011 ont augmenté de 11,5%, la majorité des autres filières ont connu un recul à ce niveau estimé à 83,3% pour le Tourisme, 42,4% pour les industries manufacturières et 19,3% pour le secteur énergétique, selon le bilan 2011 de la FIPA.

Selon le premier responsable de la FIPA, la "plateforme des investisseurs étrangers" en Tunisie ne cesse de s'élargir pour atteindre des pays autres que européens dont les Etats-Unis, les pays du Golfe, la Chine (..) et ce, dans l'attente de résoudre certains problèmes résidus essentiellement d'ordre social".

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L'année 2011 marquée par une révolution tunisienne renversant l'ancien régime de Ben Ali a été des plus difficiles sur le plan économique, précisément en matière d'investissement étranger où " 182 entreprises étrangères ont fermés définitivement leurs portes trainant la perte de 10 800 emplois", a souligné M. Noureddine Zekri dans une interview accordée à l'Agence de presse Xinhua.

"41% de ces entreprises soit 75 entreprises, a-t-il précisé, appartiennent à la filière du textile alors que 14% d'entre-elles soit 25 entreprises exerçaient dans les secteurs mécanique et électrique".

Le bilan de l'année 2011 présenté par le Directeur-général de la FIPA a révélé que "environ 80 entreprises étrangères ont connu tout au long de l'année passée des difficultés majeures suite aux évènements accompagnant la révolution et la situation d'instabilité sociale qui en découlait".

La baisse du volume des investissements étrangers en Tunisie en 2011 par rapport à l'année 2010 s'explique entre autres par "la suspension de toutes les opérations de privatisation programmées en 2011 en plus de la non-validation de n'importe quel grand projet", a encore confié à Xinhua M. Noureddine Zekri.

Pour rassurer l'investisseur étranger en Tunisie, a-t-il poursuivi, "il faut tout d'abord assurer la sécurité puis une paix sociale et l'assainissement de ce climat social. le récent retour en activité de plusieurs entreprises étrangères en Tunisie peut dénoter de l'amélioration de la situation globale".

Actuellement des mesures urgentes doivent être mises en oeuvre immédiatement pour "éviter à ce que les entreprises étrangères soient empêchées de produire et d'exporter, ce qui représente la première mesure concrète à établir".

La deuxième mesure demeure des plus recommandées actuellement et consiste à "procéder aux réformes annoncées d'une manière rapide comme l'investissement massif dans l'infrastructure dans les régions intérieures, renforcer l'attractivité de ces régions, le renforcement du système incitatif aux investisseurs et surtout l'obligation de promouvoir la logistique vers l'Europe comme vers d'autres pays dont la Chine, le Singapour et la Malaisie (..)".

Pour le cas de la Chine, M. Noureddine Zekri a affirmé au correspondant de l'agence de presse Xinhua que "des négociations sont en cours concernant certains projets avec les Chinois qui seront traités pas comme avant" dans la mesure où "les Chinois ont essayé auparavant de venir en Tunisie mais ils ont rencontré quelques obstacles".

Actuellement, "ces obstacles sont levés" puisque la Tunisie est désormais "un pays transparent, démocratique" et ouvert à "tout investisseurs en dépit de sa source et de son origine", a conclu M. Noureddine Zekri.