Tunisie : chômage et reprise économique, principaux défis actuels, dit le nouveau président

Afriquinfos Editeur
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Elu lundi par l'Assemblée constituante, le nouveau président de la Tunisie a insisté que "le chômage demeure le défi majeur auquel sera confronté le nouveau gouvernement qui optera pour des décisions urgentes, qui devront être appuyées par des réformes intégrales notamment d'ordre socioéconomique".

M. Marzouki a appelé les Tunisiens à une "trêve politique et sociale" de six mois.

"La poursuite des perturbations et des mouvements de protestation qui ne fera pas du bien à la Tunisie et aggrave sa situation, notamment économique, sera équivalente à un suicide collectif", a-t-il dit.

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Pour traiter les différents dossiers actuels, M. Marzouki a indiqué que toutes les parties intervenantes doivent coopérer ensemble et multiplier les efforts afin de "dépasser la situation alarmante" de l'économie tunisienne, faisant allusion aux taux de chômage qui touche actuellement les 18% et les pertes d'environ un milliards de dinars (près de 677 millions de dollars) suites aux protestations du bassin minier (Sud-ouest du pays).

Selon le chef d'Etat tunisien, "trois niveaux de défis se présentent actuellement devant le nouveau gouvernement à savoir le rétablissement de la sécurité et la réconciliation entre l'agent de l'ordre et le citoyen; la reprise de l'économie nationale et la promotion du volet social du citoyen, notamment la stimulation de l'emploi".

Evoquant la politique extérieure de la Tunisie, M. Moncef Marzouki a souligné que la diplomatie tunisienne devra subir une large révision et des réformes décisives à travers le pari sur des diplomates compétents et responsables, "mais surtout veiller à ne pas politiser le corps diplomatique tunisien", a encore insisté le président tunisien.

Au volet des relations économiques sur le double plan régional et international, M. Marzouki a fait part de sa volonté de voire les relations tuniso-libyennes se rétablir et se renforcer, ajoutant que certains pays arabes et occidentaux ont exprimé leur volonté d'aider l'économie tunisienne.

Outre la proposition de l'Union européenne qui s'est voulu prête à mobiliser une enveloppe de 4 milliards de dollars, " l'économie tunisienne devra s'ouvrir davantage et se tourner vers des pays comme la Chine, l'inde et le Brésil, dans le but de bien bénéficier de leurs capacités économiques", a conclu le président tunisien