La 5ème Conférence internationale de la PAFFA se tient à Bujumbura du 16 au 20 Septembre

Afriquinfos Editeur
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« Les poissons des eaux continentales africaines sont exposés à diverses menaces, généralement d'origine humaine, qui provoquent une diminution de leur diversité biologique et de leur production à l'échelle régionale », a déclaré Joseph Butore, ministre burundais de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique lors du lancement des travaux de cette conférence.

Parmi ces menaces, il a cité entre autres la fragmentation ou la destruction des habitats avec la perte de la biodiversité et la baisse de la production, l'introduction d'espèces exogènes, la surexploitation des populations piscicoles, les diverses formes de pollutions des écosystèmes aquatiques ainsi que l'effet des changements climatiques induits principalement par les activités de l'homme.

« C'est, forts conscients de telles menaces, que les chercheurs scientifiques dans le domaine des poissons et écosystèmes aquatiques, ne cessent de se pencher sur ces préoccupations en vue de proposer des solutions pour une gestion durable de ces seules ressources aquatiques sur lesquelles compte la majorité de la population africaine comme source essentielle des protéines animales, considérée malheureusement à tort et depuis longtemps, comme source inépuisable », a fait savoir le ministre Butore.

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Au cours de cette conférence, quatre thèmes fondamentaux seront développés pendant les cinq jours qu'elle va durer à savoir la systématique, la biodiversité et la gestion des bases de donnée; la biologie, l'écologie et l'éthologie ; la conservation et la gestion des écosystèmes aquatiques et enfin, les poissons et la sécurité alimentaire en Afrique au 21ème siècle.

Le ministre Butore a indiqué que dans ce noble combat pour la préservation et le développement des ressources aquatiques africaines, le Burundi entend jouer pleinement tous ses rôles à travers les orientations et actions contenues dans le programme appelé Vision 2025 pour promouvoir notamment la pêche artisanale autour de quelques axes stratégiques.

Ces axes sont l'augmentation de la production des plans d'eau en préservant les écosystèmes,  le renforcement d'une gestion responsable des plans d'eau et celui des capacités d'intervention des institutions d'appui et de suivi de la composante pêche, la valorisation des produits de la pêche sans oublier le développement de la pisciculture.

« Comme vous pouvez le constater, les préoccupations de cette 5ème Conférence cadrent parfaitement avec les objectifs, les stratégies et la vision 2025 du gouvernement burundais pour le développement du secteur des pêches et pisciculture », a indiqué aux participants à cette conférence le ministre Butore.

Cette 5ème Conférence de la PAFFA se déroule à quelques 300 mètres du lac Tanganyika, un lac qui, selon Gaspard Ntakimazi, nouveau président en exercice de la PAFFA, produit en moyenne entre 200 000 et 300 000 tonnes de poisson par an et dans les 4 pays qui se partagent ce lac à savoir le Burundi, la RD Congo, la Tanzanie et la Zambie.

Le Burundi occupe, toujours selon Gaspard Ntakimazi, 1/8ème de la superficie de ce lac et produit par an une moyenne de 20 tonnes de poissons depuis une vingtaine d'années.

Des scientifiques en provenance de 25 pays du monde entier participent à cette conférence avec une prépondérance des Nigérians avec plus de 25 participants.