Fin ce 22 octobre du ‘Lomé Peace and Security Forum’: Le Togo réaffirme son engagement à promouvoir la paix partout où besoin sera

Afriquinfos Editeur
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Panel 4 du LPSF 2023 consacré aux organisations régionales et internationales & aux Transitions politiques en Afrique.

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Lomé (© 2023 Afriquinfos)- Les travaux de l’édition 1 du LPSF («Lomé Peace & Security Forum») tenu ces 21 et 22 octobre se sont achevés dans la capitale togolaise en présence d’une kyrielle de diplomates et d’experts provenant de divers Etats et institutions. Les participants ont vivement exhorté les Etats et l’écosystème des organisations régionales et internationales à faire une lecture holistique des Transitions politiques en cours sur le continent.

«Comment renforcer les Transitions vers la gouvernance démocratique en Afrique?», a été le thème central du LPSF 2023, mais plusieurs interventions durant les 5 panels qui ont meublé cette rencontre diplomatique ont été élargis au nécessaire ancrage de la culture démocratique dans les Etats normaux du continent qui ne connaissent pas un régime d’exception menant vers des Transitions.

«La contribution des uns et des autres pour des Transitions efficientes nous appelle à poser un autre regard sur ces Transitions en cours. Le Togo est déterminé à travailler sur la paix en Afrique, à chaque fois qu’il y a des difficultés. Nous devons aider à surmonter ces difficultés. Le Togo réaffirme sa disponibilité à œuvrer pour la paix, socle de tout développement», a réaffirmé Robert K. E. Dussey (chef de la diplomatie togolaise) lors de la clôture du LPSF ce 22 octobre.

Les mots conclusifs de l’édition 1 de ce Forum contenus dans la «Déclaration de Lomé» ont été prononcés par Alvin Botes (vice-ministre sud-africain des Affaires étrangères et de la Coopération). «Les participants au Forum, sur la base de divers textes onusiens et de l’UA, de la réunion ministérielle de l’Alliance politique africaine (lancée le 03 mai 2023 à Lomé), soulignent que le processus démocratique relève d’une construction permanente, construction nourrie par une meilleure promotion de la gouvernance concertée et inclusive à promouvoir (…) Les Transitions politiques doivent déboucher sur des périodes démocratiques qui prennent en compte des aspirations endogènes des peuples», a relevé Alvin Botes. Il a rappelé dans le même ordre d’idées que le LPSF 2023 a aussi lancé «un appel pour un cessez-le-feu au Soudan et à la recherche de solutions pérennes face à situations de tensions dans d’autres régions d’Afrique comme la RDC ou en Mozambique (…)».

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Abdisaid Muse Ali (ex-ministre somalien des Affaires étrangères, Chairperson de ce Forum) a résumé les 72h de travaux du LPSF en estimant qu’ils ont été marqués par des «échanges francs, expertises provenant de divers secteurs d’activités». Il a pour ce faire adressé «un grand merci aux organisateurs pour leur leadership, aux experts pour leurs apports (…) Les travaux ministériels ont recommandé de reconfigurer la place de l’Afrique dans les enceintes internationales de prise de décision (…) Les Transitions en cours en Afrique doivent être écoutées et accompagnées pour épurer les maux qui fondent leur existence (…)», a-t-il résumé.

 Le LPSF 2023 et ses deux derniers panels

Deux derniers panels ont meublé la dernière journée du LPSF ce 22 octobre. Le premier a été consacré au «Rôle des organisations internationales et sous-régionales dans leur appui aux Transitions politiques africaines». Il a offert une tribune d’expression aux représentants des Transitions en cours au Mali et au Niger pour réitérer leurs habituelles accusations à l’égard de puissances occidentales, et réaffirmer leur désormais chauvinisme dans la défense de leurs intérêts nationaux.

«Les organisations régionales et internationales doivent apporter les changements demandés par les populations, avec un leadership africain et assumé, imposant une respectabilité (…) Il faut écouter les responsables des Transitions, chercher à contribuer à la recherche de solutions inclusives. Il faut changer de paradigme sécuritaire dans la lutte contre le terrorisme, dans une Transition ou au-delà», a défendu pour une énième fois le ministre Abdoulaye Diop (chef de la diplomatie malienne).

«Il faut savoir canaliser les énergies africaines vers un nouveau développement, les potentialités existent en la matière», s’est voulu mesuré sur le sujet Ismaïl Chergui (diplomate algérien, ex Commissaire Paix et Sécurité à l’Union Africaine).

«Des solutions africaines mobilisant l’innovation et agilité continentales» a clos la série de panels du LPSF. «Les systèmes politique et économique sont dirigés par des contraintes externes en Afrique (…) On n’a toujours pas de vision autour du développement de l’Afrique, mis à part la superposition des discours (…) Il faut protéger l’Afrique contre le libre-échange général en réarmant les tarifs (en termes de subventions étatiques et de la productivité)», a préconisé durant ce panel Pr Kako Nubukpo (Commissaire de l’UEMOA en charge de l’agriculture, des ressources en eau et de l’environnement).

«Les Transitions doivent être des occasions de transformation sociale profonde de nos Etats (…) Les femmes doivent être au cœur des solutions africaines aux maux politiques du continent (…) Il faut retrouver nos souverainetés bradées en pariant sur les femmes et les jeunes (…)», dira autour de la même thématique Mme Elene Tine (Sénégalaise, Consultante indépendante en Développement social).

Dans le cadre de sa projection diplomatique, le Togo a abrité le 22 mai dernier le lancement du «9è Congrès panafricain de Lomé prévu sur 2024» et le lancement de l’Alliance politique africaine le 03 mai 2023. Un lancement marqué par la tenue de la session ministérielle de cette Alliance politique. Le «Lomé Peace & Security Forum» est porté par une initiative présidentielle impulsée par Faure E. Gnassingbé. La thématique des Transitions démocratiques en Afrique a déjà été au cœur de la rentrée diplomatique 2023-2024 au Togo le 11 septembre dernier. Une rentrée marquée par une Conférence inaugurale présentée par l’ex chef de la diplomatie togolaise et ancien Premier ministre (1991-1994), Joseph Kokou Koffigoh. Le LPSF se veut dans son essence un évènement annuel que le Gouvernement togolais s’engage à faire durer dans le temps.

GGKE