Lomé Peace & Security Forum 2023: Bien-fondé de son lancement et principales articulations de ses panels innovants du 1er jour

Afriquinfos Editeur
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'Lomé Peace and Security Forum' lance ses activités ce 21 octobre 2023 dans la capitale togolaise.

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Lomé (© 2023 Afriquinfos)- Autour de la thématique centrale «Comment renforcer les Transitions vers la gouvernance démocratique en Afrique?», le LPSF 2023 («Lomé Peace & Security Forum») a démarré ce 21 octobre en présence d’un large parterre de personnalités. Il s’achève ce 22 octobre.

Cinq allocutions ont marqué l’ouverture du «Lomé Peace and Security Forum», édition 2023. Elles ont été l’œuvre d’Abisaid Muse Ali (chairperson de ce Forum, ex-ministre Somalien des Affaires étrangères), l’ambassadeur Adeoye Bankole (actuel Commissaire Paix et Sécurité de l’UA), Dr L. Santos Simao (représentant du SG de l’ONU en Afrique de l’ouest et au Sahel), Robert Edoh Dussey (chef de la diplomatie togolaise), et Victoire Dogbé (Premier ministre du Togo représentant Faure Gnassingbé).

Au nom de Faure Gnassingbé, la Cheffe de la Primature du Togo a tenu à souligner que LPSF ne sera pas un «rendez-vous supplémentaire sur l’agenda diplomatique annuel en Afrique». Son organisation témoigne plutôt d’une «appropriation d’une démarche collective de construction de la paix». «La mission de développement de l’Afrique ne peut s’accommoder d’un Etat faible. LPSF doit donc réinventer les voies et moyens pour revivifier les acquis démocratiques du continent. Nous devons imaginer les mesures collectives idoines pour redonner un souffle à la démocratie, face à des populations essentiellement jeunes».

En réaffirmant la position de son pays autour du règlement des différends en Afrique, Victoire Tomegah-Dogbé a signifié en outre que le «Togo réitère le choix du dialogue et des concertations pour régler les crises».

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Les travaux du LPSF doivent à ses dires reposer sur des «organisations de société plus proches des réalités africaines, des organisations qui doivent nous inspirer l’idéal de paix à bâtir, socle de tout développement». Des «réflexions nourries pour des sociétés plus unies et solidaires pour un monde plus sûr pour tous et chacun», a conclu la première Togolaise à diriger la Primature de son pays.

La jeunesse africaine, en ouverture de ce Forum, s’est aussi adressée aux décideurs africains, par l’intermédiaire de la jeune Namibienne Emily N. Katshuna (qui comme une vingtaine de jeunes de sa génération) ont fourni des contributions autour des transitions politiques en Afrique en amont de cette rencontre diplomatique.

Trois panels ont marqué la journée 1 du LPSF

«Facteurs de fragilité des institutions étatiques en Afrique», «Défis politiques et sécuritaires entravant les Transitions politiques pour une gouvernance démocratique», «Bâtir des institutions fortes & rôle de la loi en Afrique» ont été les intitulés de trois des cinq panels meublant ce Forum 2023, et débattus ce 21 octobre devant une assistance très diversifiée et concernée.

Des panélistes de haut niveau recrutés dans différents milieux professionnels africains et occidentaux ont tour à tour insisté sur la nécessité de mettre en œuvre un mix de solutions endogènes et importées pour faire passer les Transitions africaines dans un ère de gouvernance démocratique concertée et inclusive. Une solution valable également pour les Etats normaux sur le continent ne connaissant pas des régimes d’exception consécutifs à des putschs aux mobiles hétéroclites. Des régimes de fait qui demeurent aux yeux de l’Union Africaine des exceptions condamnables et condamnées par la Charte de l’organisation panafricaine, selon le Commissaire Adeoye Bankole.

Le LPSF 2023 s’achève ce 22 octobre avec deux panels voués d’une part au «Rôle des organisations internationales et sous-régionales dans leur appui aux Transitions politiques africaines», et d’autre part «Des solutions africaines mobilisant l’innovation et agilité continentales». Une «Déclaration dite Lomé» est également attendue pour marquer l’an 1 de ce Forum qui se veut annuel dans sa conception.

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