Dakar (© 2023 Afriquinfos)- Dans un communiqué en date du 9 août, la Conférence des Leaders de la Coalition Yewwi Askan Wi porté par Ousmane Sonko a annoncé «la fin de son compagnonnage» avec la coalition Taxawu Sénégal de Khalifa Sall. Plusieurs actes jugés de «trahison» justifient cette rupture.
Le divorce est consommé entre les coalitions Yewwi Askan Wi d’Ousmane Sonko et Taxawu Sénégal de Khalifa Sall. Pour le regroupement du leader du Pastef, cet éloignement s’est joué en plusieurs actes. C’est en premier lieu, la violation de la charte de la Coalition Yewwi Askan Wi par Taxawu Sénégal en participant au dialogue initié par le Président Macky Sall. «Il s’en est suivi des attaques de plusieurs de ses cadres contre la Coalition ou ses membres, des actes de défiance à l’égard du groupe parlementaire Yewwi Askon Wi et de collusion avec Benno Bokk Yakaar., entre autres», décortique le communiqué signé de la Conférence des Leaders.
Le point de non-retour pour la coalition du leader du Pastef est que «lors du Conseil municipal de Dakar ce mercredi 09 aout, Taxawu Sénégal a clairement posé un acte de trahison d’un de ses colistiers du Pastef, au moment où le président Ousmane Sonko, parrain de la candidature de Barthélémy Dias à la Mairie de Dakar, traverse une épreuve pénible, et a ouvertement manifesté son alliance avec l’APR/BBY». Le Pastef indique ainsi que «compte tenu de ces considérations, Yewwi Askan Wi considère que Taxawu Sénégal vient de consommer définitivement la rupture avec elle. La coalition Yewwi Askan Wi prend acte de cette exaction et tient le peuple sénégalais à témoin sur la fin de son compagnonnage avec Taxawu Sénégal».
La rupture semble définitivement consommée entre Khalifa Sall et ses ex-alliés de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW). La participation de l’ancien Maire de Dakar au dialogue national initié par Macky Sall avait en effet provoqué l’ire du Pastef d’Ousmane Sonko.
Le maire de Ziguinchor est persuadé que ce dialogue n’était qu’une manœuvre visant à l’écarter définitivement du jeu politique dans l’optique de la présidentielle de février 2024. Une crainte qui semble se confirmer. Après son arrestation pour «vol de téléphone» et la dissolution de son parti, Ousmane Sonko est en voie d’être rayé des listes électorales. Cette radiation est la conséquence de la condamnation prononcée le 1er juin 2023 dans l’affaire « Sweet Beauté » dans laquelle il a été condamné à 2 ans de prison par contumace.
S. B.
