Niamey (© 2023 Afriquinfos)- Alors que l’on pensait que la crise ouverte au Niger le 26 juillet se jouera uniquement entre les militaires qui ont renversé le Président Bazoum et la CEDEAO (qui exige un retour à l’ordre constitutionnel), un autre protagoniste vient de s’y ajouter. Il s’agit du Conseil de Résistance pour la République (CRR) dirigé par un ancien ministre du Gouvernement déchu, mais surtout, figure de la rébellion touarègue dans les années 80-90.
Dans un communiqué intitulé «Déclaration Constitutive du Conseil de la Résistance pour la République (CCR)», Rhissa Ag Boula (ministre d’Etat à la Présidence et ancien chef rebelle) annonce la création du mouvement politique qui se donne pour mission le «rétablissement de l’ordre constitutionnel et la plénitude de la Présidence de Mohamed Bazoum dans ses fonctions».
Pour le CCR, le renversement de Mohamed Bazoum le 26 juillet dernier est une «tragédie pour le Niger orchestrée par ceux qui sont pourtant chargés de l’en préserver». Le CCR fait remarquer que «l’ignominie et la trahison ont servi de tremplin à l’innommable action du Commandant de la Garde Présidentielle».
Rhissa Ag Boula et son mouvement ont lancé «un appel aux militaires respectueux de leur serment et du peuple à mettre un terme à la mutinerie et à procéder, sans délai, à l’arrestation du Général Tchiani». Tout en précisant que «le CCR se donnera tous les moyens nécessaires pour éliminer cette pratique perfide de remise en cause des choix des peuples par des militaires véreux et irresponsables».
Le Conseil de Résistance de la République (CRR) a en outre indiqué «apporter son soutien indéfectible à la CEDEAO et aux partenaires internationaux pour l’intervention planifiée pour assurer le retour à l’ordre constitutionnel au Niger, et reste à son entière disposition à toute fin utile». Cet appel du CRR intervient alors que le Président Bazoum et sa famille sont toujours retenus par les putschistes au sein même du Palais présidentiel. Diverses médiations sont en cours pour une solution apaisée dans cette crise. Une délégation de B. Tinubu a été reçue ce 09 aout à Niamey par le pouvoir Tchiani, aucune information n’a filtré de ces échanges.
Boniface T.
