Abidjan (© 2022 Afriquinfos)- Le premier salon des industries musicales d’Afrique francophone (SIMA) se tiendra les 17 et 18 novembre 2022 à Abidjan. Cette première édition est axée autour du thème ‘’Les enjeux de la digitalisation pour l’industrie musicale africaine’’.
L’événement est né suite au constat selon lequel il y a encore un manque de compréhension des logiques business des marchés. Il a pour objectif la structuration et l’autonomisation des acteurs de l’industrie musicale africaine. Le SIMA permettra aux acteurs de devenir autonomes et d’être rétribués à leur juste valeur, a fait savoir Mamby Diomande d’Universal Music Africa, promoteur du salon.
L’événement a pour but de révéler des acteurs de la scène musicale underground. Un plateau « découverte ». Il permettra d’ailleurs de révéler de nouveaux talents, et de réaliser in fine, un partenariat public-privé entre l’Etat de Côte d’Ivoire et les principaux acteurs des industries musicales : labels, promoteurs de spectacles, artistes, sociétés de droits d’auteurs…
Pendant deux jours, six thématiques seront abordées dans le cadre de séances plénières, de keynotes et de masterclasses orientées «transfert de compétences» et animées par des professionnels du secteur. Nous attendons 2.500 personnes venues de trois continents, dont des personnalités comme Antonio Dahouindji, directeur Dream Maker ; Franck Kacou, directeur général Universal Music Africa ; Olivier Laouchez, PDG Trace ; Clotilde Heibing, directrice générale ANIM ; Benjamin Ifrah, responsable distribution musiques urbaines Believe ; Olivier Nusse, PDG Universal Music France ; Michel Duval, CEO Because Editions ; Elvis Adidiema, directeur Sony Music Africa; et Alexandre Kirchoff, directeur Capitol France.
En Afrique, quelques centaines de milliers de fanatiques n’utilisaient que Deezer ou Spotify dans les années 2010. Désormais, ils sont des millions chaque jour à écouter de la musique sur des Plateformes digitales 100% africaines.
A l’heure du streaming, les habitudes de consommation sont spécifiques en Afrique, car le taux de bancarisation reste faible et le mobile banking est très répandu. Il a donc été intégré un panel sur la digitalisation et la bancarisation dans le programme du SIMA.
Ensuite, la consommation du live est différente de celle que l’on peut observer sous d’autres latitudes. En Afrique, il faut trouver des alternatives à la billetterie qui reste particulièrement risquée, en s’orientant vers des solutions de pay-per-view (payer pour voir, ndlr).
D’après Olivier Laouchez, directeur général de » Trace », l’explosion du Streaming en Afrique est une opportunité de plus pour les artistes africains de vivre de leur talent et de leur musique au quotidien.
En 2018, l’Afrique ne représentait que 2 % du revenu mondial des industries musicales, selon MBSC Africa. Dans ces 2 %, l’Afrique francophone ne représentait que 0,3 %, c’est dire qu’à l’échelle mondiale, le marché de la musique en Afrique pèse peu de chose…
De nombreuses autres plateformes locales existantes travaillent à améliorer et à faciliter davantage l’accès aux œuvres musicales. On peut citer entre autres Waw Muzik, Deedo, Coloforl, etc. Pendant cette première édition du SIMA, les experts invités mettront un point d’honneur pendant des panels à présenter les perspectives de développement de ces plateformes de streaming sur le continent, d’après les organisateurs du Salon.
V. A.