Des jihadistes présumés endeuillent encore le Sahel: L’ouest du Niger a perdu vingt-cinq civils

Afriquinfos Editeur
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Un détachement de l'armée nigérienne patrouille, le 6 novembre 2021, dans l'ouest du Niger.

Vingt-cinq civils ont été tués mardi dans une attaque de jihadistes présumés dans l’ouest du Niger, près du Mali, a annoncé mercredi soir le ministère nigérien de l’Intérieur.

Un précédent bilan donné par des sources locales à l’AFP faisait état d’une dizaine de civils tués. Mardi, « le campement de Bakorat (…) dans le département de Tillia a été l’objet d’attaque perpétrée par des individus armés non identifiés », affirme un communiqué du ministère de l’Intérieur lu à la radio. Le bilan provisoire est de « 25 personnes tuées, une autre blessée et deux véhicules brûlés », ajoute-t-il.

Le ministère a déploré une deuxième attaque contre la localité de Témaram, dans le département de Tahoua, par « des individus armés non identifiés » qui ont « incendié ou saccagé » des « infrastructures sociales » dont la mairie, le centre de soin et la Société nigérienne d’électricité (Nigelec). Deux agences de transferts d’argent ont également « fait l’objet de pillages », souligne le ministère. « Les opérations de ratissages sont engagées et se poursuivent dans les zones concernées », assure-t-il.

Bakorat et Tébaram sont situées dans la région de Tahoua (ouest), frontalière du Mali. « Un violent affrontement a eu lieu hier (mardi), entre un groupe d’hommes armés et une milice d’auto-défense à Bakorat », avait affirmé plus tôt un élu local, faisant état d' »une dizaine de tués côté miliciens ».

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Selon le journal ‘Aïr Info’, citant « un rescapé », « les assaillants sont arrivés vers 14h00 (13h00 GMT) à bord de 6 véhicules 4×4 devancés par plusieurs motos ».

C’est dans ce même département de Tillia que 141 civils avaient été massacrés le 21 mars 2021 par des jihadistes présumés dans plusieurs attaques menées contre les localités de Bakorat, Intezayane, Woursanat et plusieurs autres hameaux et campements, selon un bilan officiel.

Il s’agissait des attaques les plus meurtrières commises ces dernières années, dans ce pays régulièrement endeuillé par ce type d’actions. Tillabéri – dans la zone des trois frontières, aux confins du Burkina Faso et du Mali – et Tahoua, deux régions immenses et instables, sont le théâtre depuis 2017 d’actions meurtrières de groupes armés liés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI).

Ces dernières semaines, des milices d’auto-défense ont vu le jour dans plusieurs localités visées de ces deux régions. Début novembre, au moins 69 villageois, dont le maire de la commune Banibangou ont été tués par des jihadistes présumés dans la région de Tillabéri (ouest), également proche du Mali.

Selon des sources locales interrogées par l’AFP, le maire était à la tête de « Comités de vigilance » de plusieurs villages du territoire de sa commune lorsqu’ils étaient tombés dans « une embuscade » des hommes armés.