DiCaprio et le Prince Harry appellent à préserver le delta de l’Okavango

Afriquinfos Editeur
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Windhoek (© 2021 Afriquinfos) L’acteur américain, Leonardo DiCaprio et le Prince Harry connus pour leur engagement pour la préservation de l’environnement, joignent leurs voix pour s’opposer à la destruction du Bassin de la Rivière Okavango qui englobe le delta de l’Okavango, un site du patrimoine mondial de l’UNESCO. Ces deux célébrités s’opposent notamment à des opérations de forage que y effectuent des entreprises pétrolifères.  

Depuis la fin de l’année 2020, la société pétrolière et gazière canadienne, Reconnaissance Energy Africa (ReconAfrica) a obtenu des licences d’exploration pétrolière dans une zone de 13 200 milles carrés à travers la Namibie et le Botswana, et a commencé à forer dans le bassin de la rivière Okavango. Des travaux de forages contre lesquels s’opposent des autochtones locaux et des défenseurs de l’environnement des deux pays.

Ils viennent de recevoir des soutiens de taille. La méga star du Cinéma Leornardo DiCaprio qui depuis des décennies, s’est fait un farouche activiste de l’environnement et le non moins connu, Prince Harry, Duc de Sussex. Joignant leurs voix à celles des communautés locales et d’éminents défenseurs de l’environnement en Namibie et au Botswana, dont Anita Lekgowa et Reinhold Mangundu, ils appellent à un moratoire immédiat pour que cesse les forages dans le bassin de la rivière Okavango.

Le bassin de la rivière Okavango est un bassin transfrontalier avec un réseau de systèmes fluviaux traversant l’Angola, le Botswana et la Namibie, et fournit de l’eau à près d’un million d’Autochtones et de la population locale, ainsi qu’à la faune sauvage de la région. Le bassin englobe également le delta de l’Okavango, un site du patrimoine mondial de l’UNESCO réputé pour sa riche biodiversité, ainsi que deux sites de zones humides Ramsar d’importance internationale.

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Le prince Harry et le militant namibien Reinhold Mangundu ont récemment publié un éditorial dans le Washington Post, faisant écho au message d’une lettre ouverte signée par de nombreux écologistes et militants écologistes de premier plan appelant à un moratoire immédiat sur les forages pétroliers d’entreprise de ReconAfrica.

Ils exigent également un processus plus transparent et inclusif où «les énergies alternatives durables sont prioritaires au profit des communautés locales». «Nous sommes particulièrement préoccupés par le manque de véritable consultation avec les communautés autochtones San, y compris les femmes, qui seront affectées par les dommages toxiques causés à leurs terres, leurs eaux, leurs plantes, leurs animaux et les populations elles-mêmes à travers l’exploration et l’extraction de gaz et de pétrole dans la région», a déclaré Nadia April, responsable du programme des femmes autochtones de San pour le Women’s Leadership Center à Windhoek, en Namibie.

« Si ReconAfrica est autorisé à continuer, cela perturbera gravement le mode de vie des peuples autochtones par la dépossession de leurs terres ancestrales et l’empoisonnement de l’eau et des terres dont ils dépendent pour leur survie», s’inquiètent Leonardo DiCaprio, Le prince Harry et les activistes de l’environnement.

Boniface T.