Ahmad Ahmad quitte la tête de la CAF sur la pointe des pieds, malgré sa sanction allégée 

Afriquinfos Editeur
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Le Caire (© 2021 Afriquinfos)- C’est ce qu’on appelle «sortir par la petite porte». Ahmad Ahmad, bien qu’il ait vu sa suspension réduite à deux ans par le TAS, ne pourra même pas assister au Congrès de la CAF prévu le 12 mars prochain, et qui marquera sa succession. Le Malgache est épinglé pour des faits de corruption et pour manquements au Code d’Ethique de la FIFA et ne pourra pas, les deux prochaines années, exercé une activité liée au football.  

 Constant Omari est depuis 48 heures, de nouveau, le président par intérim de la CAF «en vertu des dispositions de l’article 24 paragraphe 8 des Statuts, qui prévoient qu’en cas d’absence du président ou de son incapacité temporaire à assumer sa fonction, il est remplacé par le 1er vice-président», a annoncé l’instance à travers un communiqué. 

Le verdict rendu par le Tribunal arbitral du Sport (TAS) suite à l’appel d’Ahmad Ahmad réduit à deux ans sa sanction de suspension précédemment de 5 ans. Le dirigeant malgache ne peut donc plus exercer ses fonctions. Il revient donc au Congolais (qui lui aussi est sous le coup d’une enquête de la Commission d’éthique de la FIFA qui a conduit à l’invalidation de sa candidature pour l’élection au Conseil de la FIFA) de diriger l’instance jusqu’au 12 mars prochain.  

Elu à la tête de la Confédération Africaine de Football (CAF) en 2017 après un long règne du Camerounais Issa Hayatou (1988-2017), Ahmad Ahmad incarnait le changement et une nouvelle forme de gouvernance qui devaient désormais régir l’instance continentale. Mais très vite, les affaires le rattraperont. 

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Accusé de corruption et de trafic d’influence, Ahmad fera même l’objet d’une garde-à-vue à Paris. La CAF sera ensuite soumise à un audit de la FIFA. Les velléités de deuxième mandat d’Ahmad Ahmad seront compromises, d’autant plus que de nombreux candidats sortent du bois parmi lesquels certains de ses ex alliés. 

La 43ème Assemblée générale élective de la CAF prévue vendredi prochain à Rabat ne sera qu’une formalité. Après les désistements des trois autres candidats, le Sud-Africain Patrice Motsepe sera le seul en lice pour la présidence de l’instance panafricaine.  

 T. W.