Mali: La CEDEAO dessine les grands traits de la Transition politique et pacifique qui ne doit excéder 12 mois 

Afriquinfos Editeur
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Le nouvel homme fort du Mali, le colonel Assimi Goita, à Kati le 19 août 2020 (AFP).

Abuja (© 2020 Afriquinfos)- Suite à la libération de l’ancien président malien Ibrahim Boubacar Keïta, jeudi dernier, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a tenu un second Sommet extraordinaire vendredi. Une grand-messe qui a réclamé à la junte le lancement immédiat d’une « transition civile » et des élections législatives et présidentielle d’ici 12 mois.

Les chefs d’État de la Cédéao « demandent » à la junte « d’engager une transition civile immédiatement » et la « mise en place rapide d’un gouvernement pour (…) préparer les élections législatives et présidentielle dans un délai de 12 mois », a déclaré dans son discours de clôture le chef de l’État nigérien, Mahamadou Issoufou.

Le président Issoufou, président en exercice de la Cédéao, a précisé en outre que les États d’Afrique de l’Ouest décident « que les sanctions (…) seront levées progressivement en fonction de la mise en œuvre » de la transition.

La Communauté ouest africaine a laissé entendre, pour ce faire, qu’elle souhaite la « nomination », pour présider la transition, d’une « personnalité, civile, reconnue (…) pour sa probité intellectuelle et morale », ainsi que d’un « Premier ministre civil ». Elle souligne « qu’aucune structure militaire ne devrait être au-dessus du Président de la transition ». De leur côté, les putschistes ont promis de restituer le pouvoir aux civils dans un délai non précisé.

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« Guérir le Mali des démons du putschisme »

« Ces mesures contribueront certainement à guérir le Mali des démons du putschisme », a renforcé le président nigérien qui soulignait déjà vendredi dernier: « Pour un pays, le putschisme est une grave maladie. Pour en guérir, une seule ordonnance : les sanctions ».

A la tête du Mali qui s’enfonce depuis 2013 dans crise sécuritaire, économique et politique, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a été renversé le 18 août dernier par un groupe d’officiers maliens. Suite à ce coup d’Etat, la Cédéao a sanctionné la junte et le Mali en imposant la fermeture des frontières de ses États membres avec le Mali et l’arrêt des flux financiers et commerciaux.

La Cédéao a été en première ligne dans les négociations pour la libération de l’ancien chef de l’État malien. Durant toute la journée du 26 août, son représentant à Bamako, Hamidou Boly, a ainsi été en contact avec les putschistes du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) afin de les inciter à libérer IBK avant la réunion de vendredi dernier. Chose faite depuis jeudi dernier.

I. N.