Addis-Abeba (© 2019 Afriquinfos)-Les violences xénophobes en Afrique du Sud continuent par interpeller des voix sur le continent. Outre le président sénégalais, Macky Sall, les gouvernements zimbabwéen, kényan, et congolais se sont dits contre les faits contre, qui ont endeuillé plusieurs familles, provoqué des pillages et incendies de boutiques des étrangers, depuis des jours, indiquent les médias internationaux.
«Je n’ai aucun doute sur le fait que les autorités sud-africaines ne resteront pas les bras croisés. Elles doivent ramener la raison », a déclaré le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa M. Mnangagwa, cité mercredi par des médias officiels du Zimbabwe.
S’exprimant à travers un communiqué, la ministre zimbabwéenne de l’information, Monica Mutsvangwa, a indiqué que « le gouvernement et le peuple du Zimbabwe condamnent ces actes qui offensent clairement l’esprit d’unité et de solidarité africaine, défendu par les pères fondateurs de l’Union africaine à Addis- Abeba en 1963 ».
Au Kenya, la ministre des Affaires étrangères, Monica Juma, a regretté les actes xénophobes, mais a aussitôt «salué la condamnation de ces attaques par le gouvernement sud-africain».
Emmanuel Ilunga, le ministre congolais de la Diaspora a de son côté assuré que son ambassadeur « est en contact permanent avec la police sud-africaine pour protéger ses compatriotes », ajoutant qu’ « Il n’y a donc aucune raison d’aller manifester devant l’ambassade d’Afrique du Sud », répondant à un appel à la fermeture de l’ambassade à Kinshasa lancé sur les réseaux sociaux.
Abuja avait annoncé dès lundi vouloir prendre des « mesures décisives » contre l’Afrique du Sud. L’Afrique du Sud est le théâtre régulier de violences xénophobes, qui ont déjà fait sept morts en 2015, et 62 morts en 2008.
V.A.