Zambie : Le président sommé par ses ministres de démissionner

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

A l’issue des conseil des ministres convoqué sans l’accord du président zambien, le ministre des Affaires étrangères, Harry Kalaba  s'exprimant au nom de ses 14 collègues, a déclaré que le président Scott avait travaillé depuis sa désignation au poste de président par intérim, sans se soucier des dispositions de la loi.
Le ministre a déclaré que depuis qu'il a pris fonction, Scott avait pris « un certain nombre de décisions sans consulter les ministres et en faisant fi de la paix et de la sécurité du pays et qu'en conséquence la seule alternative pour lui était de remettre sa démission », dans la mesure où le gouvernement avait adopté un vote sanction contre la poursuite de son mandat à la tête du pays.
 

Le PF a également démis Scott de son poste au sein du parti en tant que vice-président, pour avoir envoyé mardi une lettre à la présidente de la cour suprême, Lombe Chibesakunda, pour lui demander d'attendre le verdict de la cour sur les dossiers impliquant des membres du PF qui se sont attaqués à la candidature d'Edgar Lungu pour être le porte-drapeau du parti à la prochaine présidentielle.

Une demande que le président zambien a refoulé immédiatement. Peu après le vote de défiance des ministres, Scott a publié un communiqué annonçant qu'il ne démissionnerait pas sous la pression du chantage,. Selon lui, il n'existe aucune disposition de la loi zambienne qui lui imposait de démissionner.

- Advertisement -

« Laissez-moi souligner le fait que je ne vais pas démissionner », a déclaré le président zambien. Guy Scott a estimé que la conférence de presse organisée plus tôt par 14 membres du gouvernement sur 17  constituait un sérieux acte de trahison arguant qu’il était le seul habilité à convoquer un conseil de ministres.

 Scott qui occupait précédemment le poste de vice-président a pris fonction le 28 octobre, suite au décès du président Michael Sata, pour une période de 90 jours durant laquelle, le pays doit aller aux urnes pour élire un nouveau président.
D’origine écossaise, il n'est pas autorisé à se présenter à la présidentielle.

 L. Agbenou