En grève perlée depuis vendredi dernier, les employés de la compagnie publique, Cargo Handling Corparation (CHC), ont rejeté l' appel lancé par la direction la veille pour un retour à la normale.
A l'origine de ce mouvement syndical, un rapport salarial qui propose une augmentation allant de 13 % à 18 % alors que la direction avait annoncé plus de 30%.
Les employés regroupés au sein de la Port-Louis Maritime Employees Association (PLMEA) ont ainsi décidé d'entamer une grève perlée depuis vendredi.
Cette décision a perturbé les activités portuaires. Ainsi,la manipulation des conteneurs est passée de 20 à 22 par heure à 7 à 8 par heure, a affirmé Gassen Dorsamy, Managing Director de la CHC lors d'une conférence de presse lundi soir.
Selon lui, "l'heure est grave" et des navires n'ayant pu décharger leurs marchandises dans le port ont dû être dirigés vers d'autres ports de la région.
Une mission de conciliation appelé lundi ne devait aboutir à rien de positif, le syndicat estimant que "la direction (..) n' allait pas payer", selon son président Alain Edouard. Il a ainsi convoqué une assemblée générale spéciale mardi pour décider de la marche à suivre.
L'assemblée a décidé de lancer un ultimatum à la direction de la CHC. La PLMEA, qui regroupe 1.100 des 1.400 employés de la CHC donne à la direction de la CHC jusqu'au 8 juillet pour rouvrir les négociations sur les "cinq points" qu'elle lui a soumis.
Au cas contraire, les employés enclencheront les procédures prévues par la loi pour entamer un mouvement de grève illimitée dans le port,a prévenu Ashok Subron, négociateur de la PLMEA.
En attendant, les employés du port maintiennent la grève perlée et décideront de la marche à suivre mercredi 26 à l'issue d'une réunion du Conseil d'administration de la CHC.
