Nigeria : les 83 autres filles peuvent recouvrer la liberté

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Abuja (© 2016 Afriquinfos) – Le porte-parole de la présidence, Garba Shehu a indiqué dans une déclaration que des négociations entre le gouvernement nigérian et la secte islamiste Boko Haram pourraient aboutir à la libération de 83 autres lycéennes de Chibok.

Derrière ces pourparlers, l’administration nigériane veut parvenir à libérer toutes les lycéennes kidnappées en avril 2014 par la secte islamiste Boko Haram. D’ailleurs, le ministre nigérian de l’Information ne le cache pas, « les négociations [avec Boko Haram] ne sont pas finies tant que toutes les filles n’ont pas été libérées.

Il annonce ainsi que ces négociations en cours pourraient aboutir dans un bref délai à la libération davantage de filles. Exactement 83 filles, précise Garba Shehu, le porte-parole de la présidence.

Ce dernier a par ailleurs souligné que les lycéennes ne seraient plus détenues par la faction Boko Haram d’Abubakar Shekau, mais plutôt par celle de son rival Mamman Nur. Une situation qui illustre bien les clivages au sein du groupe après qu’il a prêté allégeance à l‘État islamique et désigné un nouveau chef en la personne d’Abou Mosab Al Barnaoui, un proche de Mamman Nur.

Selon Garba Shehu, “la faction de Mamman Nur a indiqué sa volonté de libérer des lycéennes”.

Jeudi, 21 d’entre elles avaient été relaxées après plus de deux ans de kidnapping, à l’issue de “négociations” entre le gouvernement et le groupe djihadiste, par l’intermédiaire de la Croix rouge et du gouvernement suisse.

Élu en mai 2015, le président Muhammadu Buhari avait fait de la libération des lycéennes de Chibok, l’une de ses promesses de campagne. Un thème bien ciblé alors que le rapt des quelque 200 lycéennes avait créé l’indignation de par le monde, devenant ainsi le symbole de l’insurrection ravageant le nord-est du Nigeria.

Près de sept ans après son insurrection armée, les victimes de Boko Haram  en millions. On dénombre plus de 20 000 morts, plus de 2,6 millions de déplacés, des milliers de personnes devenues parias de la société dans laquelle elles vivent, et actuellement 60 000 enfants menacés de mourir de faim avant la fin de l’année.

Innocente Nice