Maurice se déclare contre toute intervention militaire en Syrie

Afriquinfos Editeur
2 Min de Lecture

M. Ramgoolam, qui était l'invité du Centre culturel islamique de Maurice mercredi soir, a déclaré qu'il faut des preuves irréfutables de l'utilisation des armes chimiques par Damas avant d'agir, tout en rappelant l'utilisation des bombes au napalm au Vietnam, qui a causé des pertes de vie humaines.

"Il faut des preuves irréfutables que cette attaque à l'arme chimique a bel et bien eu lieu", a-t-il affirmé, rappelant ce qui s'était passé en Irak en 2003 où "Colin Powell était venu devant les Nations unies et avait montré des photos satellites pour dire où se trouvaient des armes de destruction massive pour justifier une invasion, mais on ne les a jamais trouvées".

"Je n'ai pas peur de le dire, je crois dans la justice. Je crois dans le traitement égal, car un humain est un humain. Je prie pour que le bon sens prévale et que des musulmans ne s'entretuent pas encore une fois", a-t-il ajouté.

- Advertisement -

Navin Ramgoolam a aussi dénoncé la politique de "deux poids, deux mesures" de Washington sur le conflit israélo-palestinien. Il s'est demandé pourquoi quand l'Israël avait attaqué la Palestine avec des bombes à phosphores, il n'y a pas eu des sanctions à son encontre.

Pour sa part, le ministre mauricien des Affaires étrangères, Arvin Boolell, a souligné que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) n'a pas encore rendu public son rapport sur l'utilisation des armes chimiques en Syrie.

"La communauté internationale attend avec impatience les retombées de ce rapport avant de prendre les actions qui s'imposent. C'est pourquoi certaines grandes puissances ont signifié leur intention d'agir dans les faits", a-t-il dit.