Le Maroc signe avec la FAO un nouveau projet de coopération technique

Afriquinfos
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Rabat (© Afriquinfos 2017)-Le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Maroc, ont procédé, le Jeudi 29 Juin 2017, à la signature d’un accord de partenariat à travers un nouveau projet : «  Implémentation de l’agenda 2030 pour l’efficience, la productivité et la durabilité de l’eau dans les pays du Proche Orient et d’Afrique du Nord (NENA)».

Cet accord s’inscrit dans le cadre du Cadre de Programmation Pays (CPP) signé par M. le Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural, des Eaux et Forêts, M. Aziz Akhannouch, et le Représentant de la FAO au Maroc, M. Michael George Hage, pour la période 2017-2021, lors du 12ème Salon International de l’Agriculture au Maroc. Ce CPP vise à relever les défis relatifs à la sécurité alimentaire, à la baisse de la pauvreté dans le milieu rural et à l’amélioration de la gestion des ressources naturelles pour faire face aux changements climatiques.

Ce nouveau projet bénéficie d’un concours financier de l’Agence Suédoise de Coopération Internationale de Développement (SIDA) à hauteur de plus d’un million USD. Il fait suite aux recommandations ayant émanées des rapports de diagnostic nationaux réalisés dans le cadre de l’Initiative Régional de la FAO sur la rareté de l’eau qui a toujours apporté son soutien et fourni des efforts visant à faire face à l’écart rapide entre la disponibilité et la demande de ressources en eau douce. Ce projet, d’une durée de cinq années, a été conçu et formulé pour définir le cadre approprié pour la mise en œuvre de l’agenda 2030 pour l’efficience, la productivité et la durabilité de l’eau

Le Maroc est l’un des pays qui connaissent un progrès important dans le domaine de gestion de l’eau à travers le Plan National d’Economie de l’Eau d’Irrigation qui vise la réduction des pertes durant les opérations d’irrigation grâce à la réhabilitation des infrastructures et à l’amélioration de la gestion des ressources hydriques pour faire face à la rareté de l’eau et au changement climatique.

Le projet, avec un budget total de 10 millions USD, se focalisera sur trois composantes.

L’impact global attendu de ce projet est que la sécurité alimentaire dans la région NENA soit renforcée grâce à l’augmentation des revenus et de la production, l’utilisation efficace et durable des ressources en eau et l’atténuation des effets du changement climatique par une réduction de l’empreinte carbone de l’agriculture.

Il y’a lieu de rappeler qu’une analyse Genre sera effectuée à différents niveaux afin de mettre l’accent sur l’effet multiplicateur pour accroître la productivité de l’eau en tenant compte des dimensions genre. L’analyse comparative entre les sexes révélera également les conditions viables avec lesquelles les femmes peuvent participer efficacement en tant que parties prenantes, en tenant compte de leurs besoins en eau et de leurs multiples charges de travail. L’augmentation de la productivité biophysique, économique et sociale de l’eau dans le secteur de l’agriculture devrait bénéficier de manière significative à l’intégration de la dimension genre.

Un atelier de lancement du projet au profit des pays bénéficiaires et aux partenaires à savoir le Maroc, l’Algérie, l’Egypte, l’Iran, la Jordanie, le Liban, la Palestine et la Tunisie sera organisé au Caire/Egypte, du 17 au 19 Juillet 2017, pour établir une feuille de route permettant la mise en œuvre efficace de l’agenda 2030 et atteindre des résultats à fort impact.

Vignikpo Akpéné