Abidjan (© 2022 Afriquinfos)- ‘’Les 49’’ : c’est le titre d’un nouveau single chantée par les stars ivoiriennes du zouglou, Yodé et Siro. La chanson demande la libération des militaires ivoiriens détenus à Bamako et un appel à la fraternité entre les peuples malien et ivoirien.
Ce 30 août 2022, le groupe musical ivoirien Zouglou ‘ Yodé et Siro’ a dévoilé une chanson intitulée ‘’Les 49’’ en hommage aux soldats ivoiriens détenus au Mali depuis le 10 juillet 2022.
« Ce sont nos commandos. Votre mission est de protéger la population« , ce sont les premières paroles des chanteurs, vêtus d’un uniforme kaki.
Ivoiriens et Maliens ne sont pas que des pays voisins. Ils sont issus de deux peuples frères. En un Ivoirien il y a un Malien. En un Malien, un Ivoirien.
Le clip montre des images de manifestants réclament la libération des soldats détenus au Mali avec des « Libérez nos soldats » ; « Assimi Goïta va danser, Dominique Ouatarra va danser »
Pour montrer la proximité entre les deux peuples autour d’une passion commune, celle du ballon rond, le duo montre des images d’un match entre les Eléphants de Côte d’Ivoire et les Aigles du Mali.
Le duo chante alors : « Allez les Ivoiriens, allez les Maliens« . Yodé et Siro font acte de soutien au pouvoir en place ivoirien en chantant que « le peuple a confiance » dans le président Alassane Ouattara.
Tout cela finit en danse pour l’ensemble du personnel politique malien et ivoirien. « Ivoiriens et Maliens vont danser. Dominique Ouatarra va danser [NDLR, épouse du président ivoirien], Choguel Maïga [NDLR, Premier ministre malien en convalescence] va bouler… Tous les Maliens et Ivoiriens ils vont danser ! »
La musique Zouglou est née durant la guerre civile des années 90. Elle est parvenue à réunir sous sa bannière la jeunesse d’une Côte d’Ivoire divisée, et elle entend continuer à faire danser à travers l’Afrique et au-delà.
Plus de cinq semaines déjà que 49 soldats d’origine ivoirienne ont été interpellés, arrêtés à l’Aéroport de Bamako. D’un côté, l’État malien assure qu’il s’agit de « mercenaires » envoyés pour troubler « l’ordre constitutionnel » du pays. En face, le gouvernement ivoirien et la société civile ivoirienne réclament leur libération.
Depuis, des tractations fusent de partout pour leur libération : médiation du chef d’Etat togolais Faure Gnassingbé, intervention des associations de la société civile, négociation de chefs religieux. Mais les jours passent, la situation semble s’enliser avec une procédure pénale enclenchée.
V.A.
—