Attaque terroriste à Nairobi : La plupart des otages secourus

Afriquinfos Editeur
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Il a confié à la chaîne kenyane KTN que la plupart des otages avaient été secourus. Les KDF ont également transmis cette information sur Twitter, ajoutant que "les forces de sécurité ont pris le contrôle de la majeure partie du bâtiment".

Ce dernier développement est survenu plus de 30 heures après que des hommes armés masqués ont mené une terrible fusillade dans le centre commercial. L'attaque a fait au moins 68 morts et plus de 175 blessés, selon le gouvernement, ce qui en fait l'attentat le plus sanglant depuis l'explosion de l'ambassade américaine à Nairobi en 1998.

"Tous les efforts possibles sont déployés pour mettre fin rapidement à cette affaire", ont déclaré les KDF, ajoutant qu'au cours de la mission, quatre membres des KDF ont été blessés et transportés à l'hôpital pour y recevoir des soins.

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Parmi les ressortissants étrangers abattus figurent deux Français, deux Canadiens, deux Britanniques, une Chinoise et un Ghanéen.

Le groupe militant islamiste somalien Al-Shabaab a revendiqué l'attaque, en représailles d'une incursion transfrontalière kenyane en octobre 2011 dans le sud de la Somalie, lancée à la poursuite de militants du groupe.

Les hommes armés n'ont énoncé aucune demande précise pendant l'affrontement tendu; cependant, les Shebab ont indiqué samedi avant la suspension de leur pseudonyme Twitter "HSM_ Press" que le message envoyé au gouvernement et au public kenyans "est et a toujours été le même: retirez toutes vos forces de notre pays".

Réfutant la pression venant des militants, le président kenyan Uhuru Kenyatta a exclu dimanche la possibilité de retirer ses soldats de Somalie, déclarant que le Kenya ne renoncerait pas à sa résolution de lutter contre le terrorisme mondial.

"Nous sommes allés en Somalie au nom de la nation pour lutter contre la violence et la terreur contre les peuples kenyan, somalien et du monde entier. Il ne s'agit pas d'une guerre kenyane, mais bien d'une guerre internationale", a déclaré M. Kenyatta au journaliste en compagnie de l'ex-Premier ministre Raila Odinga et de l'ancien vice-Premier ministre Musalia Mudavadi.

"Ils ne pourront pas échapper aux conséquences de leurs actions méprisables et vicieuses. Tout comme les assaillants lâches maintenant piégés dans l'édifice, nous punirons les cerveaux (de cet attentat, ndlr) rapidement et leur infligerons de la douleur", a annoncé le président.

En réponse à l'attaque, les autorités kenyanes ont renforcé la sécurité à travers le pays, tout spécialement à sa frontière avec la Somalie, compte tenu que l'opération de sécurité est encore en cours.

Des commandants de police des villes principales du pays ont confirmé dimanche que des agences de sécurité avaient fermé les stations frontalières et tous les postes d'entrée pendant la prise d'otages.

Depuis l'intervention militaire kenyane en Somalie, le Kenya a été le théâtre de multiples attaques terroristes, qui représentent une grande menace pour le tourisme du pays, industrie clé du Kenya.

Le tourisme kenyan a enregistré un déclin quant à l'afflux de visiteurs depuis septembre 2011, moment où les Shebab ont kidnappé des touristes dans l'archipel de Lamu, ainsi que des bénévoles espagnols.

L'attaque terroriste dans le centre commercial fréquenté par des Kenyans fortunés et des étrangers nuira fort probablement à ce secteur.

Le président Kenyatta a appelé les gouvernements occidentaux à ne pas émettre d'avertissements à leurs citoyens concernant des visites au Kenya, car cela ferait du tort au tourisme et à l'économie du pays.