Climat des affaires : pessimisme chez les entrepreneurs mauriciens

Afriquinfos Editeur
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Cette enquête de l'organisation patronale a été réalisée entre novembre 2011 et janvier 2012 touche environ 90 entreprises de différentes tailles et de divers secteurs économiques. Il apparaît que le niveau de confiance quant aux perspectives futures parmi les entrepreneurs mauriciens est au plus bas depuis 2009 quand la crise financière et économique globale battait son plein.

Selon le sondage, 51,2 % des entreprises interrogées prévoient une aggravation de l'environnement des affaires dans le pays alors que 14 % estiment qu'il y aura amélioration. À la question portant sur l'évolution de la situation dans leur secteur d'activités, 50 % des sondées ont indiqué qu'elle resterait inchangée alors que 33,3% pensent qu'elle irait de mal en pis. Elles sont aussi nombreuses( 40,2 %) à anticiper une détérioration de la situation dans le marché domestique alors que pour le marché international, celles qui craignent une aggravation sont au nombre de 31,4 %, taux semblable pour celles qui tablent sur une amélioration.

Clensy Appavoo, président de l'association patronale, souligne que ce sont surtout les entreprises tournées vers l'exportation qui sont les plus pessimistes du fait de la situation déprimante dans leurs marchés, en particulier la zone euro.

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Les entreprises du secteur commercial doivent elles faire face à une concurrence accrue, à la baisse du pouvoir d'achat des consommateurs, entre autres. Les constructeurs, eux, constatent une diminution dans le nombre de projets d'envergure et un ralentissement dans les activités concernant le secteur de l' immobilier. Quant aux opérateurs du secteur touristique, outre le problème du taux de change euro-roupie, ils se retrouvent devant des coûts élevés du service de la dette, à une réduction du pouvoir d'achat des touristes et des conditions de marché contraignantes.

Faisant part de leurs observations des politiques gouvernementales, les entreprises laissent entrevoir qu'elles ne sont pas satisfaites de la politique de taux d'intérêt (58,5 %), des mesures pour l'allègement de la pauvreté (57 %) et aussi, mais dans une moindre mesure, de l'éducation (49,4 %) et de la politique de taux de change (47 %).

Par contre, elles apprécient les politiques salariales (79,5 %), des relations industrielles (77,4 %), d'impôt sur le revenu (80,8 % ) et autres taxes (72,3 %) ainsi que celle de la responsabilité sociale des entreprises (69,5 %).