Le président nigérian Muhammadu Buhari a annoncé vendredi renforcer la sécurité au large de son pays pour mettre un terme au vol généralisé de pétrole brut, une semaine après l’arrestation d’un superpétrolier au large de la Guinée équatoriale.
Premier producteur de brut d’Afrique, le Nigeria perd chaque jour des centaines de milliers de barils volés au large ou siphonnés sur les pipelines pour être ensuite revendus au marché noir.
« Nous ne permettrons pas à quelques criminels d’avoir un accès illimité à l’approvisionnement en pétrole brut de la nation », a affirmé M. Buhari. « J’ai donc ordonné à nos agences de sécurité de mettre rapidement un terme aux activités de ces vandales dans le delta du Niger », dans le sud-est, a-t-il assuré dans un communiqué. Le président Buhari a évoqué une coopération « renforcée et resserrée » avec les pays voisins, au large desquels les navires cherchent à se « cacher » après avoir volé du brut au Nigeria.
Le 8 août, au large de Port Harcourt (sud-est), capitale pétrolière du Nigeria, un superpétrolier d’une capacité de trois millions de barils soupçonné de participer à du trafic illégal a pris la fuite après avoir refusé d’obtempérer, a déclaré mercredi la marine nigériane. Le « MT HEROIC IDUN » a ensuite lancé une « fausse alerte » d’acte de piraterie à bord pour « justifier » sa fuite, avant d’être arrêté le 12 août au large de la Guinée équatoriale, a-t-elle poursuivi.
Mardi, le procureur général de Guinée-équatoriale, Anatalio Nzang Nguema, a confirmé l’arrestation du navire et de son équipage pour « navigation dans les eaux marines de Guinée équatoriale sans autorisation et sans drapeau pour identifier le pays du bateau ».
Interrogé sur la télévision d’état équato-guinéenne, la TVGE, M. Nguema a indiqué que l’équipage était composé de 25 membres, dont 16 Indiens, sept Sri Lankais, un Polonais et un Philippin.