"Il nous faut protéger nos frères des intempéries donc on a besoin de tentes et des bâches, des matelas, nattes, couvertures, draps et moustiquaires", a déclarée Emilienne Raoul, précisant qu’une attention particulière doit être accordée aux enfants.
"Les mamans n’ont plus d’ustensiles pour faire la cuisine, apportez-leur des casseroles, assiettes, couverts, seaux, gobelets", a-t-elle relevé.
L’incendie qui a provoqué la mort des centaines de personnes et des milliers des sans-abris a conduit le gouvernement congolais à mettre en place des sites d' accueil.
Ces sites qui sont situés dans les quartiers nord et sud de Brazzaville manquent de commodité pour assurer le mieux-être des populations en détresse.
"Certains sites sur lesquels ils ont été installés doivent être éclairés, c' est important pour leur sécurité. Les médicaments dont nous avons besoins sont de deux types dont ceux destinés aux formations sanitaires et ceux qui seront utilisés dans les sites pour soigner le paludisme, la grippe, les bronchites, la diarrhée, les douleurs rhumatismales et les petites blessures", a précisée le ministre Emilienne Raoul.
Pour faire face aux premiers besoins vitaux, elle a annoncée que plusieurs organismes des agences du système des Nations unies se sont déjà manifestés au côté du gouvernement. Il s’agit notamment du Pnud, du HCR, du Pam, de l’Unicef et de l’Oms.
Concernant les pays amis, elle a indiqué que la France, le Maroc, les Etats-Unis et la République démocratique du Congo se sont également engagé pour une assistance sanitaire multiforme au profit des victimes de cette catastrophe.
Toutefois, pour prévenir d’éventuelles épidémies le ministre des affaires sociales sollicite en urgence une aide pour la construction des latrines sur les sites afin de respecter l’hygiène du milieu.
"Apportez tous les produits nécessaires d’assainissement", a-t-elle plaidé, soulignant qu’un bureau d’information humanitaire est ouvert pour recevoir toutes les aides nécessaires.
L’incendie qui s’est produit au dépôt de minutions et d’armement du camp régiment blindé a causé la mort d’environ 215 personnes et plus de 1500 blessés. Ce bilan encore provisoire pourrait s'alourdir selon des sources hospitalières.
Jusqu' à ce matin, des équipes des sapeurs-pompiers, de la croix rouge et des forces armées congolaises sont encore à pieds d'œuvre sur les lieux du sinistre. Quelque déflagration ont pu être entendues dans la zone de Mpila.
