Conakry (© 2024 Afriquinfos)- En attendant d’organiser ses élections annoncées récemment pour 2025, la Guinée a élaboré un avant-projet d’une nouvelle Constitution. Le document dévoilé ce 29 juillet «obéit à une démarche participative et inclusive», d’après le rapporteur de la Commission des lois du Parlement de Transition, Jean-Paul Kotebedouno.
Et c’est en ce sens que des sessions de travail thématiques devraient être organisées «très prochainement pour enrichir le document», avant sa remise au Président de la Transition, le général Mamadi Doumbouya, a assuré le président du CNT (Conseil national de transition, assemblée tenant lieu d’organe législatif), Dansa Kourouma.
Composé de 205 articles, le projet de la nouvelle Constitution prévoit notamment une limitation à deux des mandats présidentiels et la mise en place d’un nouveau Parlement avec deux Chambres, l’instauration d’un système de parrainage pour l’élection présidentielle, un âge compris entre 35 et 80 ans pour briguer le fauteuil présidentiel.
La Transition entamée en Guinée depuis le 5 septembre 2021 sera prolongée jusqu’en 2025, avait déclaré ce 25 juillet 2024 le général Amara Camara, Secrétaire général de la Présidence guinéenne.
En mars dernier, le Premier ministre guinéen Bah Oury avait affirmé que le calendrier pour les élections «va dans la direction» d’un retour à l’ordre constitutionnel en 2025, et non plus à la fin de cette année 2024 comme s’était initialement engagé la junte du CNRD, à sa prise de pouvoir dans la matinée du 05 septembre 2024.
Le Premier ministre Bah Oury partage le souhait de la co-Transition d’aller au bout de la refondation totale de l’État guinéen afin d’en finir définitivement avec l’instabilité chronique du pays. Un argument irrecevable pour Ibrahima Diallo, responsable des opérations du Mouvement FNDC (opposition): «C’est dans une situation de retour à l’ordre constitutionnel qu’on peut parler de refondation et qu’on peut aller à la quête des institutions financières internationales pour aider à faire face aux problèmes sociaux et économiques. Ce n’est pas pendant une Transition qu’on peut penser à développer un pays ou penser la refondation».
Vignikpo Akpéné