Étiquette : Félix Tshisekedi

Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo né le 13 juin 1963 est un homme politique congolais qui est président de la République démocratique du Congo depuis le 25 janvier 2019. Il est le chef de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le plus ancien et le plus grand parti de la République démocratique du Congo, succédant à son défunt père Étienne Tshisekedi dans ce rôle, trois fois Premier ministre du Zaïre et chef de l’opposition sous le règne de Mobutu Sese Seko. Félix Tshisekedi était le candidat du parti UDPS à la présidence des élections générales de décembre 2018, qu’il a remporté, malgré les accusations d’irrégularités de plusieurs organisations de contrôle des élections et d’autres partis d’opposition. Sa victoire a été confirmée par la Cour constitutionnelle de la RDC après qu’un autre homme politique de l’opposition, Martin Fayulu, a contesté le résultat, mais Tshisekedi a été accusé d’avoir conclu un accord avec son prédécesseur, Joseph Kabila. L’élection a marqué la première transition pacifique du pouvoir depuis que la RDC est devenue indépendante de la Belgique en 1960.

Étant donné que le parlement et les gouvernorats provinciaux sont toujours contrôlés par la coalition du Front commun pour le Congo (FCC), qui est alignée sur Kabila, la capacité de Félix Tshisekedi à gouverner ou même à nommer un nouveau Premier ministre a été limitée pour les six premiers mois de son mandat. Il a nommé son partenaire de coalition et poids lourd politique, Vital Kamerhe, comme son chef de cabinet, après l’avoir d’abord désigné pour le poste de Premier ministre, mais n’ayant pas le soutien parlementaire pour le faire nommer. En mai 2019, il est parvenu à un accord avec la majorité du Parlement alignée sur Kabila pour nommer Sylvestre Ilunga comme nouveau Premier ministre. Ce n’est que le 27 juillet 2019 que les négociations ont finalement pris fin entre Félix Tshisekedi et le Parlement, se mettant d’accord sur la formation d’un nouveau cabinet.

Enfance et éducation de Félix Tshisekedi

Félix Tshisekedi est né à Léopoldville le 13 juin 1963 de la mère Marthe et du père Étienne Tshisekedi, qui a été Premier ministre du Zaïre dans les années 1990. Félix Tshisekedi avait une vie confortable dans sa jeunesse dans la capitale. Cependant, lorsque son père a créé l’UDPS au début des années 80, s’opposant publiquement à Mobutu, Félix a été contraint d’accompagner son père dissident en résidence surveillée dans son village natal au centre du Kasaï. Cela l’a amené à suspendre ses études. En 1985, Mobutu l’a autorisé, sa mère et ses frères à quitter le Kasaï. Il a ensuite vécu à Bruxelles, en Belgique, où il a travaillé dans des petits boulots et est devenu un militant actif de l’UDPS.

Carrière politique de Félix Tshisekedi

Fin 2008, Félix Tshisekedi a été nommé secrétaire national de l’UDPS pour les relations extérieures. En novembre 2011, il a obtenu un siège à l’Assemblée nationale, représentant la ville de Mbuji Mayi dans la province du Kasaï-Oriental. Il n’a pas pris son siège en invoquant une élection frauduleuse et son mandat a été invalidé pour « absentéisme ».

En mai 2013, il a refusé un poste de rapporteur à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), affirmant qu’il ne voulait pas suspendre sa carrière politique car l’article 17 de la CENI exclut l’adhésion de ceux qui sont membres d’un parti politique.

En octobre 2016, Tshisekedi est devenu vice-secrétaire général de l’UDPS. Le 31 mars 2018, il a été élu à la tête de l’UDPS, après le décès de son père le 1er février 2017. Le même jour, il a été choisi par son parti pour être candidat à l’élection présidentielle de l’UDPS lors des élections législatives du 30 décembre 2018.

Le 10 janvier 2019, il a été annoncé que Félix Tshisekedi avait été élu président de la République démocratique du Congo lors des élections du 30 décembre 2018. Il a battu un autre chef de l’opposition, Martin Fayulu, et Emmanuel Ramazani Shadary, qui était soutenu par le président sortant à durée limitée, Joseph Kabila, qui est président depuis dix-huit ans. Fayulu, le deuxième, a allégué un truquage et a contesté les résultats des élections. Le 19 janvier, la contestation a été rejetée par la Cour constitutionnelle, faisant officiellement de Félix Tshisekedi le président élu. Il a officiellement prêté serment en tant que président le 24 janvier 2019, prenant ses fonctions le lendemain. C’est la première fois depuis l’indépendance du Congo en 1965 qu’un président sortant transfère pacifiquement le pouvoir à l’opposition.

L’Afrique du Sud, le 20 janvier, a félicité Felix Tshisekedi d’être devenu président de la RD Congo malgré les avertissements de l’Union africaine et de l’UE des doutes sur le résultat annoncé par la Cour constitutionnelle. Après l’assermentation de Tshisekedi, il a été signalé qu’un membre de la coalition de Kabila serait choisi pour servir de Premier ministre.

Le 13 mars 2019, Félix Tshisekedi a signé un décret visant à gracier environ 700 prisonniers, y compris des opposants politiques emprisonnés à Kabila.

Au cours des premiers mois de 2019, des négociations étaient en cours entre Tshisekedi et la coalition FCC qui contrôle l’Assemblée nationale et le Sénat, qui est contrôlé par l’ancien président Kabila. Fin avril, Jeune Afrique a rapporté que Kabila avait proposé au président le directeur de la société minière Albert Yuma comme candidat au poste de Premier ministre. Yuma soutient le nouveau Code minier adopté en 2018, qui a mis la RDC en conflit avec les sociétés minières internationales, et Félix Tshisekedi a subi des pressions étrangères pour ne pas le nommer. La Société civile du Sud-Kivu a recommandé au Président la nomination de son chef de cabinet Vital Kamerhe au poste de Premier ministre. Pendant ces mois, Tshisekedi a continué à travailler avec les ministres de l’ancien gouvernement du président Kabila, car il était paralysé par le Parlement. Il a été confronté à des défis pour faire face au conflit du Kivu ainsi qu’à l’épidémie d’Ebola dans la région. Début mars, le président a lancé un programme visant à améliorer les infrastructures, les transports, l’éducation, le logement, les communications, la santé, l’eau et l’agriculture.

La plupart des gouvernorats provinciaux ont également été remportés par des candidats affiliés à Kabila.

Le 20 mai 2019, il a conclu un accord avec la coalition FCC et Joseph Kabila, nommant le fonctionnaire de carrière Sylvestre Ilunga Premier ministre. Ilunga a commencé sa carrière politique dans les années 1970 et avait occupé plusieurs postes ministériels sous le régime de l’ancien dictateur Mobutu Sese Seko avant son renversement en 1997. Ilunga est également un allié de Kabila. Fin juillet 2019, Félix Tshisekedi est parvenu à un accord avec le Parlement sur la formation d’un nouveau gouvernement. Le nouveau cabinet d’Ilunga comprendra 65 membres, 48 ​​ministres et 17 vice-ministres, qui seront répartis entre la FCC alignée sur Kabila et l’alliance CACH de Tshisekedi. La majorité des ministères sont allés au FCC, dont trois des six plus importants (défense, justice et finances), tandis que les portefeuilles des affaires étrangères, de l’intérieur et du budget iront aux alliés du président. 

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