Condamnation à mort d’Eddy Kapend | Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a annoncé mercredi des commutations de sentences et des grâces collectives pour des centaines de prisonniers, parmi lesquels figurent le colonel Eddy Kapend, l’ex-aide de camp de feu Laurent-Désiré Kabila.
Eddy Kapend et ses co-accusés sont parmi les bénéficiaires de la mesure du président Tshisekedi qui intervient à l’occasion des 60 ans de l’indépendance de la RDC, s’applique à titre exceptionnel aux personnes condamnées pour l’assassinat de l’ancien président Laurent-Désiré Kabila, père de son prédécesseur Joseph Kabila.
La condamnation du colonel Eddy Kapend et ses co-condamnés a été décriée par beaucoup qui le considéraient comme un bouc émissaire. Nombreux sont les Congolais qui à ce jour pensent que M. Kapend est innocent.
En avril, l’Association africaine pour la défense des droits de l’homme (ASADHO) avait demandé au président Tshisekedi de libérer Eddy Kapend et ses compagnons, selon la radio onusienne Radio Okapi.
Selon des sources proches de l’ancien président Joseph Kabila, le président Tshisekedi aurait consulté son prédécesseur avant de finaliser cette grâce. Ces mêmes sources précisent que la famille de M. Kapend avait récemment adressé une correspondance à l’ex-président pour demander clémence.
Le colonel Kapend et les autres personnes jugés coupables devant un tribunal militaire en 2001 et condamnées pour avoir tué celui Kabila père voient leur peine de mort commuée en prison à perpétuité.
Selon un avocat à la Cour d’Appel de Kinshasa-Gombe qui a requis l’anonymat, la grâce présidentielle n’est pas à écarter pour ces condamnés qui ont déjà passé 19 ans en prison.
Parmi ces prisonniers, certaines personnes qui avaient été condamnée à 5 ans de travaux forcés ont été libérées, d’autres ont vu leur sentence réduite à 5 ans d’emprisonnement.
V. A.
