"Investir dans les sciences et technologies est très important si le Rwanda veut être économiquement compétitif mondialement", a déclaré Vincent Biruta, ministre rwandais de l' Education.
Il s'est exprimé jeudi à ce propos lors du forum africain sur l'Education supérieure pour les Sciences, les Technologies et les Innovations qui se tient actuellement à Kigali.
L'événement, dont le thème est "Accélérer les aspirations de l' Afrique", a réuni les ministres de l'Education, des universitaires et le secteur privé d'un peu partout sur le continent. M. Biruta a ajouté que la réunion a donné au Rwanda l'opportunité de créer de nouveaux partenariats et d'atteindre le nouvel objectif qui est d'avoir assez d'enseignants qualifiés.
"L'Afrique est en train de faire un nouvel engagement positif pour le développement grâce à la science et à la technologie et le Rwanda a mis en place les infrastructures des TIC pour stimuler la croissance de la technologie", a noté le ministre.
L'événement parrainé par la Banque mondiale met l'accent sur le rôle essentiel que la science, la technologie et l'innovation peuvent jouer pour façonner l'avenir de l'Afrique au 21ème siècle.
Les participants ont souligné que des domaines tels que les sciences appliquées, la technologie et l'ingénierie augmenteraient la compétitivité, la productivité et la croissance de l'Afrique.
"L'Afrique a besoin de réformer les systèmes d'enseignement supérieur et de fixer des objectifs pour accroître le nombre de diplômés en sciences appliquées, en ingénierie et en technologie", a déclaré Makhtar Diop, le vice-président de la Banque mondiale pour l'Afrique.
Il a noté que des solutions de technologie locales sont impératives en Afrique et que cela était la voie à suivre pour renforcer le système de l'éducation à travers le continent.
"Investir dans l'éducation à tous les niveaux est une obligation pour nous tous", a souligné M. Diop.
Les efforts du Rwanda pour réduire les différences entre les sexes sur la base du système de l'éducation ont été largement reconnus lors de la réunion.
Il y a dix ans, les disciplines liées à la technologie au Rwanda ont été dominées par les hommes, car la plupart des filles ont opté pour des cours d'arts dans des institutions universitaires.
Plusieurs femmes rwandaises ont opté pour les TIC. Par exemple, les entreprises locales de TIC telles que HeHe Ltd, OSCA Connect Ltd et le Shaking Sun, entre autres, ont été fondées par des femmes.
Pour renforcer son action pour créer un environnement de technologie, le Rwanda a signé le mois dernier un accord avec le secrétariat la Communauté d'Afrique de l'est (CAE) pour accueillir la Commission de science et de la technologie.
La commission cherche à promouvoir et à coordonner les activités technologiques dans les cinq pays partenaires de l'Union.
Elle servira de l'organe consultatif principal de la communauté dans les domaines de la recherche. Elle va développer les zones prioritaires de collaboration en science et en technologie, et va faciliter les innovations dans les activités liées à la technologie.
En vertu de l'accord, les opérations du nouvel organe sont prévues de commencer en juillet de cette année avec un budget de 1, 8 millions de dollars.