Le Premier ministre de l’île Maurice Navin Ramgoolam a dit ce 04 février 2025 être parvenu à un nouvel accord « prêt à être signé » avec le Royaume-Uni sur le contrôle des îles Chagos, archipel stratégique de l’Océan Indien, mais attendre l’avis de l’Administration Trump sur ce texte remanié.
Londres, qui n’a pas à ce stade confirmé cette annonce, et son ancienne colonie avaient conclu un accord en octobre 2024 pour restituer les Chagos à Maurice, à condition qu’une base militaire américano-britannique soit maintenue sur la plus grande île, Diego Garcia. Arrivé au pouvoir en novembre 2024, M. Ramgoolam a remis en cause l’accord, qui n’avait pas encore été ratifié, et rouvert les discussions pour obtenir de meilleures conditions.

Mi-janvier 2025, en pleines négociations, le Royaume-Uni a fait savoir qu’il consulterait l’Administration du Président américain Donald Trump avant de finaliser l’accord, qualifié de « menace sérieuse » pour la sécurité des États-Unis par Marco Rubio avant sa prise de fonction comme Secrétaire d’Etat. « Nous sommes parvenus à un accord prêt à être signé avec la Grande-Bretagne concernant les Chagos », a détaillé M. Ramgoolam ce 04 février 2025 devant le Parlement en réponse à une interpellation de l’opposition.
Il a affirmé avoir eu gain de cause sur la question de la souveraineté de Maurice sur tout l’archipel, y compris Diego Garcia, « le plus gros problème » dans les négociations, selon lui. « Il fallait que ce soit sans ambiguïté, sans dilution, que nous ayons une pleine souveraineté (…) Ce n’était pas dans l’accord précédent, mais a été pris en compte dans le nouvel accord conclu avec la Grande-Bretagne », a-t-il détaillé, sans donner plus de détails. Il a aussi indiqué qu’une éventuelle extension du bail de 99 ans de la base militaire serait « discutée par les deux parties », et non unilatéralement par le Royaume-Uni. M. Ramgoolam avait également indiqué fin décembre 2024 chercher une meilleure compensation financière que celle prévue dans l’accord d’octobre (2024).
À ce sujet, le Premier ministre a affirmé que celle-ci devrait « prendre en compte le taux d’inflation durant » les 99 ans du bail.
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