Restitution des Chagos à Maurice: Navin Ramgoolam obtient de meilleures conditions

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture
Triolet (Maurice), 11 novembre (Xinhua) - L'ex-Premier ministre mauricien Navinchandra Ramgoolam attend les résultats des élections à Triolet, à Maurice, le 11 novembre 2024. (Xinhua/Li Yahui)

Le Premier ministre de l’île Maurice Navin Ramgoolam a dit ce 04 février 2025 être parvenu à un nouvel accord « prêt à être signé » avec le Royaume-Uni sur le contrôle des îles Chagos, archipel stratégique de l’Océan Indien, mais attendre l’avis de l’Administration Trump sur ce texte remanié.

Londres, qui n’a pas à ce stade confirmé cette annonce, et son ancienne colonie avaient conclu un accord en octobre 2024 pour restituer les Chagos à Maurice, à condition qu’une base militaire américano-britannique soit maintenue sur la plus grande île, Diego Garcia. Arrivé au pouvoir en novembre 2024, M. Ramgoolam a remis en cause l’accord, qui n’avait pas encore été ratifié, et rouvert les discussions pour obtenir de meilleures conditions.

Décollage d’un bombardier américain de la base de Diego Garcia pour une mission en Aghanistan en 2001.

Mi-janvier 2025, en pleines négociations, le Royaume-Uni a fait savoir qu’il consulterait l’Administration du Président américain Donald Trump avant de finaliser l’accord, qualifié de « menace sérieuse » pour la sécurité des États-Unis par Marco Rubio avant sa prise de fonction comme Secrétaire d’Etat. « Nous sommes parvenus à un accord prêt à être signé avec la Grande-Bretagne concernant les Chagos », a détaillé M. Ramgoolam ce 04 février 2025 devant le Parlement en réponse à une interpellation de l’opposition.

Il a affirmé avoir eu gain de cause sur la question de la souveraineté de Maurice sur tout l’archipel, y compris Diego Garcia, « le plus gros problème » dans les négociations, selon lui. « Il fallait que ce soit sans ambiguïté, sans dilution, que nous ayons une pleine souveraineté (…) Ce n’était pas dans l’accord précédent, mais a été pris en compte dans le nouvel accord conclu avec la Grande-Bretagne », a-t-il détaillé, sans donner plus de détails. Il a aussi indiqué qu’une éventuelle extension du bail de 99 ans de la base militaire serait « discutée par les deux parties », et non unilatéralement par le Royaume-Uni. M. Ramgoolam avait également indiqué fin décembre 2024 chercher une meilleure compensation financière que celle prévue dans l’accord d’octobre (2024).

À ce sujet, le Premier ministre a affirmé que celle-ci devrait « prendre en compte le taux d’inflation durant » les 99 ans du bail.

© Afriquinfos & Agence France-Presse