Rajoelina insiste sur la souveraineté dans le règlement de la crise

Afriquinfos Editeur
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« Ce n’est pas un seul homme, ni un groupe d’individus, ni même des pays étrangers qui vont commander notre façon de diriger le pays et désigner qui va le présider Madagascar. Notre souveraineté est importante », a déclaré M. Rajoelina, au pouvoir depuis près de quatre ans.

Il a profité de cette occasion pour énumérer les réalisations des quatre dernières années, comme les huit hôpitaux aux normes internationales dans chaque chef-lieu des provinces, le Coliséum pour les artistes, le temple de rugby et les nouveaux sites pour les étudiants des universités publiques du pays.

La construction d’une nouvelle route reliant la capitale à l’ aéroport international d’Ivato, qui sera achevé d’ici six mois, ainsi que la construction d’un centre national professionnel des sports sont dans la ligne de mire du président de la transition.

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Par ailleurs, Rajoelina a demandé au Premier ministre d’étudier la possibilité d’augmentation de 10% du salaire des fonctionnaires pour cette année 2013.

Le président du Congrès de la transition, Mamy Rakotoarivelo, qui est également le chef de la mouvance de l’ancien président malgache, Marc Ravalomanana, a débuté son discours avec les critiques de non-application des articles de la feuille de route pour la sortie de crise malgache.

Il s’est plaint du non-respect des articles 16, 17 et 20 de la Feuille de route, signée par onze entités politiques malgaches devant la Communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC) le 17 septembre 2011, qui est le seul document cadre pour la sortie de crise malgache.

« Nombreux sont les prisonniers politiques qui restent sans procès en cellule et les exilés politiques ne sont pas encore rentrés au pays tel qu’il a été décrit dans la feuille de route. Il n’y aura pas d’élections normales et transparentes si tels sont toujours les cas », a-t-il martelé.

Il a également déploré le non-respect de la liberté de la presse et du droit de l’homme, qui, selon lui, est l’une des causes de l’inéligibilité de Madagascar au sein de l’Africa Growth and Opportunity Act (AGOA) des Etats-Unis, la prolifération de l’ insécurité dans le sud du pays, ainsi que la dégradation des conditions de vie du peuple malgache.

M. Rakotoarivelo a ainsi interpellé l’autorité exécutive à voir les priorités pour la population malgache plutôt que de réaliser des projets sans importance pour le quotidien de ces concitoyens.

Il a souhaité que les résolutions prises lors des différents sommets de la SADC soient suivies à la lettre. « L’orgueil n’est plus de mise », a-t-il conclu.

Le président du Conseil supérieur de la transition, le général Dolin Rasolosoa, quant à lui, après avoir répété l’appauvrissement des Malgaches ces dernières années, a souligné l’importance de maintenir le Dialogue Malgacho-malgache pour une sortie de crise pérenne.

Le Premier ministre de consensus, Omer Beriziky a insisté pour sa part sur le fait que seule l’organisation des élections est l’ unique moyen de sortir Madagascar de la crise.

« Nous ne pouvons pas organiser les élections par nos propres moyens mais nous avons, une fois de plus, besoin du soutien et de l’appui de la Communauté Internationale. Les grands pays sont d’ accord pour nous aider et c’est à nous ainsi de procéder au pardon national, à l’amnistie et la réouverture des différents médias fermés ainsi qu’au respect de la liberté d’expression et celle de la presse », a-t-il insisté.