Brazzaville (© 2025 Afriquinfos)- La pose de la première pierre marquant le démarrage des travaux du projet de construction du pont route-rail censé relier les deux capitales, Brazzaville et Kinshasa, pourrait se faire au plus tard en novembre 2025. Le closing financier devrait être bouclé après le choix du concessionnaire à la fin du troisième trimestre de cette année 2025. C’est ce qu’a indiqué le ministre congolais d’État, ministre de l’Aménagement du territoire et des Grands travaux, Jean-Jacques Bouya.
L’état d’avancement du projet de construction de pont route-rail censé relier deux capitales, Brazzaville et Kinshasa, a été discuté lors de la récente conférence des chefs d’État sur le développement des projets d’infrastructure en Afrique. À cette occasion, le ministre d’État, ministre de l’Aménagement du territoire et des Grands travaux, Jean-Jacques Bouya, a tenté de convaincre les partenaires évoquant « une avancée notable » au sujet de la désignation de la société concessionnaire.
Les pays concernés se sont déjà concertés, d’après Jean-Jacques Bouya, concernant l’uniformisation de la mise en place de la concession et l’harmonisation du régime fiscal, douanier et financier. Un nouveau calendrier devrait normalement intervenir après le choix du concessionnaire, à travers l’appel d’offres d’ici au mois de juin et la sélection du partenaire en septembre prochain, avant l’ouverture des discussions et le closing financier autour du concessionnaire retenu.
«Nous avons eu l’honneur de représenter à cette réunion (par visioconférence) le chef de l’État, Denis Sassou N’Guesso, pour porter le message de la République du Congo. Cette plateforme a des présidents désignés appelés sur un ensemble de projets au niveau continental. Le président Denis Sassou N’Guesso est le champion du projet pont-route-rail sur le fleuve Congo, avec l’extension du chemin de fer de Kinshasa vers Ilebo. Ce projet pont-route-rail s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du corridor 13 de l’Union africaine», a détaillé Jean-Jacques Bouya.
Initiée depuis plusieurs décennies, l’érection du pont sur le fleuve Congo censé relier les deux capitales avance à pas de tortue. En décembre dernier, le chef d’Etat de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, annonçait pourtant la pose de la première pierre en septembre de cette année.
Le projet stratégique du pont-route-rail Kinshasa-Brazzaville vise à faciliter le transport de personnes et de marchandises entre la République démocratique du Congo et la République du Congo. Ce pont devrait permettre de faire traverser plus de 5 millions de passagers et 3 millions de tonnes de marchandises par an d’ici 2025, ce qui témoigne de son importance pour le développement économique de la région.
Il s’inscrit dans une initiative des États d’Afrique Centrale qui cherchent à mutualiser leurs efforts pour améliorer les infrastructures de transport en tenant compte de leurs ressources et de leur potentiel économique. L’initiative avait été lancée pour la première fois depuis le règne de Mobutu (1965-1997). Après plusieurs faux départs, les deux pays avaient annoncé en novembre la signature d’un accord pour la construction du pont.
Un pont, qui selon les dernières données, sera localisé à Maluku, situé à une soixantaine de kilomètres en amont de Brazzaville et de Kinshasa avec pour atouts, l’implantation des zones économiques spéciales de part et d’autre en perspective. Brazzaville, capitale de la République du Congo et Kinshasa, celle de la République démocratique du Congo, sont séparées par le fleuve Congo, large de 4km.
Vignikpo Akpéné