New York (© 2024 Afriquinfos)- Le mouvement porté par le Président sierra-léonais Julius Maada Bio, fait bouger les lignes au sein de l’Organisation des Nations Unies. Le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, le lundi 12 aout, s’est aussi fait le porte-voix de cette initiative panafricaine visant à octroyer plus de représentativité au contient au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Face au Conseil de Sécurité de l’ONU ce lundi alors que se tenait le débat historique « Remédier à l’injustice historique et renforcer la représentation effective de l’Afrique au Conseil de sécurité », initié par la Sierra Leone, le Secrétaire Général de l’ONU, à l’instar de la représentante des États-Unis, Mme Linda Thomas-Greenfield, a fait un plaidoyer pour une « réforme urgente » du Conseil. Le diplomate portugais a fait un retour dans le temps pour expliquer que la composition actuelle du Conseil de sécurité, n’avait « pas suivi le rythme d’un monde en mutation ».
«En 1945, la plupart des pays africains d’aujourd’hui étaient encore sous domination coloniale et n’avaient pas voix au chapitre dans les affaires internationales», a déclaré M. Guterres, et de poursuivre: «Nous ne pouvons pas accepter que cet organe mondial de paix et de sécurité prééminent n’ait pas de voix permanente pour un continent de plus d’un milliard de personnes… ni que les points de vue de l’Afrique soient sous-estimés sur les questions de paix et de sécurité, tant sur le continent que dans le monde», a ajouté le chef de l’ONU.
L’heure a sonné selon le Secrétaire pour corriger cette injustice au risque pour le Conseil de perdre sa crédibilité et sa légitimité. Pour marquer l’histoire ou tout au moins, faire de grandes avancées sur ce sujet crucial, M. Guterres donne rendez-vous aux Etats membres en septembre prochain. A cette date, se tiendra le sommet de l’avenir au cours duquel doit être adopté le Pacte de l’Avenir, qui prend en compte la représentativité de l’Afrique au sein du Conseil de Sécurité.
Le débat engagé par le président de la Sierra léonais, Julius Maada Bio, président en exercice du Conseil, vise à ce que l’Afrique obtienne plus de sièges dont deux sièges permanents et potentiellement assortis d’un droit de veto.
Boniface T.
