M. Iyamuremye (alias Nzinga), qui vit à Voorburg, était déjà en détention depuis le 9 juillet, depuis son arrestation par la police hollandaise. Le gouvernement rwandais a demandé son arrestation, car l'individu de 37 ans est soupçonné de génocide, de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de tortures pendant le génocide rwandais de 1994, au cours duquel des centaines de milliers de personnes seraient mortes. En tant que leader hutu dans la milice Interahamwe, M. Iyamuremye aurait participé à des attaques contre les tutsis. "Ils étaient pourchassés, arrachés de leurs maisons et déplacés vers des endroits où ils étaient tués", pouvait-on lire dans une déclaration du procureur général. "Leurs maisons abandonnées étaient incendiées".
En 2011, le Service de naturalisation et d'immigration hollandais (IND) a révoqué le permis de résidence de M. Iyamuremye en raison des soupçons graves d'implication dans le massacre des tutsis. Son appel contre cette révocation a été rejeté en mars 2013 par le tribunal. La Cour de La Haye s'occupera de la demande d'extradition rwandaise le 8 octobre.