De quoi pousser à la mégalomanie, s’il en était encore besoin. Balotelli ne laisse visiblement jamais indifférent : soit on l’adule, soit on le déteste. En l’occurrence, on l’adule, et pas à moitié. Titrant « Mario Balotelli a un talent aussi électrique que sa personnalité », le désignant comme « l’homme le plus intéressant du monde », Sports Illustrated, par l’intermédiaire de Grant Wahl, chante les louanges du jeune joueur italo-ghanéen.
Il faut dire que Super Mario fait rêver : talent incontestable, copinage avec le Pape et les ministres italiens, figure de lutte contre le racisme, trublion du football européen… Cela valait bien une couverture dans l’un des magazines sportifs les plus renommés des USA. En 20 ans, c’est la deuxième fois que le magazine américain met à l’honneur un footballeur qui ne vient pas des US. Le premier n’était autre que David Beckham, en 2004.
Mais la sacralisation de l’explosif champion n’est pas du goût de tous. Le maire de Venise, Flavio Tosi, a taillé un costume bien raide à Balotelli samedi sur Radio Sportiva : « Mario est un fauteur de troubles. Il y a beaucoup de joueur noirs en Italie, et ceux qui ne provoquent pas les supporters adverses n’ont pas de problème ». « Balotelli est un joueur formidable… mais il sait être contrariant quand il est sur le terrain et ça exaspère les gens ».
On ne peut pas se faire que des amis, personne ne le sait mieux que Mario Balotelli. Ou Jésus, peut-être.