L’OIF regrette la prorogation de la Transition du Faso jusqu’en 2029, mais tend toujours la main

Afriquinfos Editeur 500 Vues
3 Min de Lecture
Siège de l'OIF (dr)

Paris (© 2024 Afriquinfos)- Les pays ayant le français en partage, se sont réunis les 4 et 5 octobre en France pour le XIXème Sommet de la Francophonie sous le thème «Créer, innover et entreprendre en français». C’était l’occasion pour les pays membres, de réitérer leur attachement aux valeurs de paix et de solidarité et de rappeler l’importance de l’intégrité des processus électoraux pour la tenue d’élections libres, fiables et transparentes et une vie politique apaisée. C’est dans ce cadre que l’OIF s’est prononcée sur la prorogation de la Transition au Burkina Faso.

En mai dernier, à l’issue d’assises nationales, les autorités militaires au Burkina Faso, annonçaient la prorogation de la durée de la Transition: «La durée de la transition est fixée à 60 mois à compter du 2 juillet 2024», avait alors déclaré le colonel Moussa Diallo, président du comité d’organisation de ces assises. Il ajoutait que le Président Traoré pourra par ailleurs se présenter aux « élections présidentielles, législatives et municipales qui seront organisées pour mettre fin à la Transition ».

Le pays est toujours en proie à des violences djihadistes récurrentes qui ont fait des milliers de morts depuis près de dix ans. C’est d’abord à cette situation sécuritaire que l’OIF a réagi : en déplorant la dégradation de la situation sécuritaire au Burkina Faso. L’organisation a en outre condamné les attaques terroristes perpétrées dans le pays et les exactions commises à l’encontre des populations civiles et appelé toutes les parties prenantes au respect des droits humains et du droit international humanitaire.

Pour finir, l’OIF exhorte les «autorités de transition à tout mettre en œuvre pour créer les conditions d’un retour plus rapide à l’ordre constitutionnel et démocratique, et appelons ces autorités à respecter les libertés publiques». L’organisation qui s’est agrandit en passant de 87 à 93 membres, n’a pas manqué de réitérer sa disponibilité à accompagner les autorités de Ouagadougou.

Rappelant l’OIF a émis ses recommandations en se référant à l’adoption par la 127e session du Conseil permanent de la Francophonie (CPF) tenue le 19 juin 2024, du « Mécanisme de suivi et d’évaluation de la situation des États et gouvernements faisant l’objet de mesures des instances de la Francophonie », illustrant la volonté de l’OIF de privilégier une approche de dialogue avec les pays ayant connu des ruptures de la démocratie, plutôt que de celle de suspensions systématiques, tout en veillant constamment à la prise en compte de l’intérêt des populations.   

Boniface T.