Kemi Seba, accusé de narratifs anti-France, interpellé ce 14 octobre à Paris avec son passeport nigérien

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Le panafricaniste béninois Kemi Seba, connu pour ses virulentes prises de positions anti-occidentales et déchu de la nationalité française en juillet 2024, a été interpellé lundi 14 octobre à Paris, a-t-on appris ce mardi de source proche du dossier.

Le panafricaniste béninois Kemi Seba lors d’une conférence de presse à Paris, le 26 juin 2020.

De son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, l’ancien leader de la ‘Tribu Ka’, groupuscule qui revendiquait son antisémitisme et prônait la séparation entre Noirs et Blancs avant d’être dissout par le Gouvernement français en 2006, a été condamné plusieurs fois en France pour incitation à la haine raciale.

Kemi Seba (Photo, DR)

Le motif de l’interpellation n’a pas été précisé à ce stade. Âgé de 42 ans, il est aujourd’hui à la tête du groupe ‘Urgences panafricanistes’ et dispose d’une certaine aura sur les réseaux sociaux. Il dispose depuis début août 2024 d’un passeport diplomatique du Niger délivré par la junte en sa qualité de Conseiller spécial du chef du régime militaire au pouvoir à Niamey, le général Abdourahamane Tiani.

Il avait lui-même annoncé sur sa page Facebook l’obtention de ce passeport, expliquant: ‘En réponse à la procédure de déchéance de ma nationalité commise par la Françafrique contre ma personne (dont l’objectif inavoué était de tenter de limiter mes déplacements, et ainsi freiner la portée de (ses) actions anticolonialistes)‘, le Chef de l’État du Niger a décidé de m’octroyer le passeport diplomatique, eu égard au combat que je mène depuis 25 ans pour l’Afrique, ce au péril de ma vie‘.

Ces dernières années, Kemi Seba a organisé ou participé à plusieurs manifestations hostiles au franc CFA en Afrique, au cours desquelles il a été régulièrement interpellé, expulsé ou refoulé, notamment de Côte d’Ivoire, du Sénégal et de Guinée. En France, il a été accusé l’an dernier par le député Renaissance Thomas Gassilloud, alors président de la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale, d’être un ‘relais de la propagande russe‘ et de servir ‘une puissance étrangère qui alimente le sentiment antifrançais‘.

© Afriquinfos & Agence France-Presse