Grands sujets abordés par la Conférence conjointe des Chefs d’état-major africains et l’AFRICOM tenue pour la 1ère fois sur le sol africain

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U.S. Marine Corps Gen. Michael Langley, Commander of U.S. Africa Command, speaks with military leaders between panel discussions at the 2023 ChOD Conference. African Chiefs of Defense and senior military leaders from 43 countries met in Rome for the annual African Chiefs of Defense Conference held from February 27 to March 2, 2023.

Gaborone (© 2024 Afriquinfos)- Du 24 au 26 juin 2024, à l’initiative du Commandement des forces des États-Unis pour l’Afrique (USAFRICOM), il s’est tenu, pour la première fois sur le continent africain, une conférence conjointe avec des chefs d’état-major africains. C’est Gaborone, au Botswana, qui a abrité cette grand-messe où divers sujets d’ordre sécuritaire ont été abordés, alors que l’Afrique est plus que jamais au cœur d’un bras de fer entre les puissances occidentales.  

De hauts responsables militaires venus de toute l’Afrique, des membres du Commandement des forces des États-Unis pour l’Afrique (USAFRICOM) ou encore une délégation du Comité militaire de l’OTAN, ont pris part à cette conférence inédite en Afrique. C’est en effet pour la première fois que la conférence des chefs d’état-major de la défense africains a été organisée conjointement par les États-Unis et un pays africain. C’était aussi la première fois que cette conférence se tenait sur le continent. Objectifs principaux: échanger des connaissances, encourager des partenariats et favoriser la collaboration dans le domaine de la sécurité.

Selon le Commandant de l’USAFRICOM, le capitaine de frégate Michael E. Langley, cette rencontre à laquelle plus de 30 pays étaient représentés, visait à permettre le partage de vues sur l’évolution récente de la sécurité dans la région, d’acquérir des connaissances pour faire face à certains défis et aborder des pistes de coopération. «Tout le monde a eu la possibilité de s’exprimer. Cette conférence renforcera donc considérablement la sécurité régionale et continentale, dans toute l’Afrique», a partagé l’officier américain.

La situation dans le Sahel après le retrait des troupes françaises et américaines à la demande des juntes militaires au pouvoir dans trois pays (Burkina Faso, Mali, Niger); la désinformation et la mésinformation en tant que nouvelle arme alimentant les guerres en Afrique; l’influence croissante de la Russie et de la Chine sur le continent ou encore le sort des troupes américaines sur le sol africain, sont autant de sujets qui ont été abordés au cours de cette conférence.

Pour le Capitaine de frégate Michael E. Langley, ce fut un pari réussi: «La Conférence des chefs d’état-major de la défense africains de cette année a été une mine d’informations et de réflexions précieuses. Les échanges avec tant de chefs d’état-major de la défense estimés ont été très instructifs et renforceront considérablement nos initiatives de sécurité collective… Elle a donc été une mine d’informations précieuses, et nous pouvons tirer les leçons de cette expérience pour la conférence de l’année prochaine, en 2025, avec les mêmes objectifs, mais en mesurant les progrès qui seront accomplis, grâce aux moyens que nous mettrons en œuvre sur la voie de nos objectifs communs». 

S. B.