Ce sont les incidents les plus violents depuis ceux qui ont entrainé la chute de l'ancien président Hosni Moubarak, a rapporté l'agence de presse MENA.
Parmi les blessés, 75 ont été transportés à l'hôpital, les autres ont été soignés sur place par les équipes d'urgence, a annoncé un officiel du ministère de la Santé.
De violents affrontements ont éclaté mardi soir tard entre les forces égyptiennes de sécurité et les jeunes manifestants sur la place Tahrir dans le centre du Caire.
Des centaines de manifestants ont jeté des pierres et des cocktails Molotov sur la police anti-émeute alors que les nuages de gaz lacrymogène tentaient de les disperser.
La situation a été maîtrisée mercredi matin et les policiers anti-émeute ont été déployés pour sécuriser les alentours de la place Tahrir et ceux du ministère de l'Intérieur.
D'après des témoins, l'implication d'un groupe de personnes fidèles à l'ancien président Moubarak était la raison principale de cette émeute qui a commencé mardi soir. Le groupe a perturbé un rassemblement dans un théâtre près de la place où les familles des victimes des manifestations de masse qui ont entraîné la chute de Moubarak commémoraient leurs proches.
Des manifestants scandaient des slogans demandant la démission de Mohamed Hussein Tantawi, chef du Conseil suprême des forces armées (SCAF) qui dirige désormais l'Egypte.
Des sources médicales indiquaient que parmi les personnes soignées à l'hôpital, une cinquantaine était des policiers, les autres des civils, selon MENA.
Les forces de sécurité ont arrêté au moins neuf personnes, qui pourraient être poursuivies par un tribunal militaire. Le ministre de l'Intérieur, Mansour Essawi, a déclaré que les forces de police font preuve de sagesse et de retenue pour faire face aux événements actuels sur la place Tahrir.
Le SCAF a demandé mercredi aux Egyptiens d'agir contre ceux qui commettent les incidents regrettables, soulignant que ces incidents déstabilisent la sécurité et la stabilité de l'Egypte.
