Barrage sur le Nil : l’Éthiopie, le Soudan et l’Égypte attendus à Kinshasa

Afriquinfos Editeur
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Kinshasa (© 2021 Afriquinfos)- Du 3 au 5 avril 2021, se tiendra à Kinshasa, une rencontre à laquelle prendront part trois pays à savoir : l’Éthiopie, le Soudan et l’Égypte. Le principal sujet au cœur des échanges sera la construction controversée par Addis Abeba, d’un mégabarrage hydroélectrique sur le Nil, qui braque le Caire et Khartoum.

D’après des sources au sein de la présidence congolaise et du ministère congolais des Affaires étrangères, les ministres des Affaires étrangères de l’Éthiopie, de l’Égypte et du Soudan doivent se retrouver autour du chef de l’État congolais Félix Tshisekedi qui exerce depuis février la présidente tournante de l’Union africaine (UA). Une information confirmée par Jeune Afrique.

La réunion tripartite « devrait, sauf changement, se tenir en présence de Félix Tshisekedi et du président de la Commission de l’UA, le Tchadien Moussa Faki Mahamat », précisait l’hebdomadaire Jeune Afrique.

Un conseiller au ministère congolais des Affaires étrangères a confirmé que la réunion devrait se tenir « sous l’autorité du chef de l’État Félix Tshisekedi ».

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Début mars, l’Égypte et le Soudan ont proposé à la RDC de diriger une médiation pour relancer les négociations sur le barrage controversé construit par l’Éthiopie sur le Nil bleu.

Le barrage de la Grande Renaissance éthiopienne (GERD), amené à devenir la plus grande installation hydroélectrique d’Afrique, est depuis son lancement en 2011 source de tensions entre l’Éthiopie d’une part, et le Soudan et l’Égypte, situés en aval, d’autre part.

Alors que l’Égypte, qui dépend du Nil pour environ 97% de son irrigation et son eau potable considère cette action comme une menace pour son approvisionnement en eau, le Soudan craint que ses propres barrages ne soient endommagés si l’Éthiopie procède au remplissage du GERD avant qu’un accord ne soit conclu. L’Éthiopie de son côté affirme que l’énergie hydroélectrique produite par le barrage sera vitale pour répondre aux besoins énergétiques de ses 110 millions d’habitants.

V.A.