Ethiopie : fermeture des frontières terrestres pour lutter contre le Covid-19

Afriquinfos Editeur
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Addis-Abeba (© 2020 Afriquinfos)- En Ethiopie, le Premier ministre Abiy Ahmed a annoncé  ce lundi la fermeture des frontières terrestres, à l’exception de la circulation des biens jugés essentiels, pour lutter contre la propagation de la pandémie de coronavirus.

Le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, avec quelque 100 millions d’habitants, n’a pour le moment enregistré que 11 cas officiellement déclarés, et aucun décès. Aucun confinement n’a été décrété en Ethiopie, où les rassemblements de masse sont toutefois interdits- ce qui n’a pas empêché le parti au pouvoir d’organiser plusieurs réunions publiques où les participants étaient très près les uns des autres, sévèrement critiquées sur les réseaux sociaux

Par ailleurs, le prix Nobel de la paix 2019 rappelle par ailleurs que les partis politiques doivent se plier « aux mesures de respect des distances entre individus ».

V.A.                                  

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La politique de l’Éthiopie

La politique de l’Éthiopie se déroule dans le cadre d’une république parlementaire fédérale, où le Premier ministre est le chef du gouvernement. Le président est le chef de l’État, mais avec des pouvoirs largement cérémoniels. Le pouvoir exécutif est exercé par le gouvernement. Le pouvoir législatif fédéral appartient au gouvernement et aux deux chambres du Parlement. Sur la base de l’article 78 de la Constitution éthiopienne de 1994, le pouvoir judiciaire est totalement indépendant de l’exécutif et du législatif. En 2015, les réalités de cette disposition ont été remises en question dans un rapport préparé par Freedom House.
Selon l’indice de démocratie publié par l’Economist Intelligence Unit, basée au Royaume-Uni fin 2010, l’Éthiopie était un «régime autoritaire», se classant au 118e rang des démocraties sur 167 pays. [169] L’Éthiopie a perdu 12 places sur la liste depuis 2006, et le rapport de 2010 attribue cette baisse à la répression du gouvernement contre les activités de l’opposition, les médias et la société civile avant les élections législatives de 2010, qui, selon le rapport, avaient fait de l’Éthiopie un État de facto à parti unique . Cependant, depuis la nomination d’Abiy Ahmed au poste de Premier ministre en 2018, la situation a rapidement évolué. En juillet 2015, lors d’un voyage aux États-Unis. Le président Barack Obama s’est rendu en Éthiopie, il a souligné le rôle du pays dans la lutte contre le terrorisme islamique. Obama a été le premier président américain en exercice à se rendre en Éthiopie.