70 ans du début de la révolution algérienne: Macron reconnaît l’assassinat de Larbi Ben M’hidi par la France

Afriquinfos Editeur 569 Vues
2 Min de Lecture
Larbi Ben M’Hidi (au c.), chef politique de la région d’Alger, lors de sa présentation à la presse, le 2 mars 1957 (DR)

Paris (© 2024 Afriquinfos)- C’est un communiqué de l’Élysée qui a, ce vendredi 1er novembre 2024, clarifié un pan de l’histoire tumultueuse entre la France et l’Algérie. Emmanuel Macron a reconnu ce vendredi 1er novembre «l’assassinat» du dirigeant du Front de libération nationale (FLN) Larbi Ben M’hidi. Celui qu’on surnommait le ‘Jean Moulin algérien’ était de ceux qui ont lancé l’insurrection du 1er novembre 1954.

Il a fallu attendre 70 ans pour que la France reconnaisse officiellement l’implication des militaires français dans l’assassinat de Larbi Ben M’hidi, l’un des six dirigeants du Front de libération nationale pendant la guerre d’Algérie. Dans le communiqué publié par l’Eysée on peut notamment lire que « le président de la République « reconnaît ce jour que Larbi Ben M’hidi, héros national pour l’Algérie et l’un des six dirigeants du FLN qui lancèrent l’insurrection du 1er novembre 1954, a été assassiné par des militaires français placés sous le commandement du général Aussaresses ».

S’il y a 24 ans déjà que le Général Aussaresses, avait avoué être le responsable de l’assassinat du dirigeant du FLN, Paris n’avait jusque-là pas reconnu son implication. La version officielle de l’époque avait maquillé l’assassinat de Larbi Ben M’hidi en suicide. « La reconnaissance de cet assassinat atteste que le travail de vérité historique, que le président de la République a initié avec le président Abdelmadjid Tebboune se poursuivra », souligne le communiqué, précisant que le but d’Emmanuel Macron est « d’aboutir à la constitution d’une mémoire apaisée et partagée« .

Cette reconnaissance intervient alors que les tensions entre Paris et Alger connaissent un regain suite à la visite officielle d’Emmanuel Macron au Maroc. Né en 1923 près d’Aïn M’lila, dans les Aurès au nord-est du pays, Larbi Ben M’hidi était le responsable de la « Zone autonome d’Alger depuis 1956 », pendant « la bataille d’Alger », rappelle le communiqué.

S. B.