La Cour constitutionnelle a rejeté plusieurs demandes, dont deux déposées par les principaux rivaux politiques de M. Mugabe au sein du gouvernement de coalition, qui demandent le report des élections d'au moins deux semaines. M. Mugabe avait annoncé en juin que des élections regroupées – présidentielles, législatives et municipales – seraient organisées le 31 juillet, avant que plusieurs dirigeants de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) ne lui suggèrent de déposer un recours pour les reporter de deux semaines.
Mais le rival de longue date de M. Mugabe, le Premier ministre Morgan Tsvangirai, avait contesté ce recours, arguant qu' un délai supplémentaire de deux semaines ne serait pas suffisant pour mettre en oeuvre les réformes permettant de garantir une élection libre et juste.
Contraints de former un gouvernement d'union nationale il y a quatre ans après l'élection présidentielle contestée de 2008, MM. Mugabe et Tsvangirai se sont tous deux portés candidats à l' élection présidentielle. Les candidatures de trois autres candidats ont également été validées mais, selon les observateurs, le scrutin de cette année pourrait donner lieu à une nouvelle cohabitation Mugabe-Tsvangirai, comme en 2002 et 2008.
M. Mugabe, 89 ans, dirigeant le plus âgé d'Afrique, souhaite prolonger son mandat après 33 ans à la tête du pouvoir. De son côté, M. Tsvangirai tente depuis une décennie de le détrôner, sans avoir pu s'affirmer complètement. La nouvelle constitution limite à deux mandats de cinq ans la fonction présidentielle, ce qui autorise en théorie M. Mugabe à gouverner pendant encore dix ans.